Le Nigeria s'apprête à privatiser quatre raffineries de pétrole
Bien que le Nigeria soit l'un des principaux producteurs de pétrole en Afrique, il dépend des importations de produits raffinés depuis des décennies. Toutefois, la situation évolue. Sunday Dare, conseiller spécial du président Bola Tinubu, a annoncé que le gouvernement nigérian avait décidé de vendre toutes ses parts dans quatre raffineries.
«La privatisation totale des raffineries de Port Harcourt, Warri et Kaduna est en cours. Le raffinage et la production de produits pétroliers atteindront un pic régulier avec la raffinerie Dangote et les raffineries modulaires en activité», a fait savoir Sunday Dare, conseiller spécial du président Bola Tinubu ce 26 novembre sur X.
Sunday Dare a annoncé que le gouvernement nigérian avait décidé de céder toutes ses parts dans quatre raffineries de pétrole. Cette décision fait partie d’un processus de privatisation visant à renforcer le secteur énergétique du pays.
Le conseiller spécial du président Tinubu s’est également montré optimiste quant à la capacité des raffineries locales à satisfaire la demande intérieure. Selon lui, cela permettra de mettre fin aux pénuries récurrentes de carburant dans le pays dans un avenir proche. «Avec l’atteinte progressive de la pleine capacité de raffinage local, les jours de files d'attente pour le carburant vont prendre fin», a-t-il indiqué.
The Board and Management of the Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC Ltd) clarify: The Old Port Harcourt Refinery is currently operating at 70% of its installed capacity, with plans to ramp up to 90%. The refinery is producing the following daily outputs:… pic.twitter.com/leQTQKh95J
— Sunday Dare,CON (@SundayDareSD) November 26, 2024
Au Nigeria, l'État contrôle quatre raffineries, dont deux situées à Port Harcourt, dans la région pétrolifère du Delta du Niger, au sud-est du pays. Ces raffineries vieillissantes, avec une capacité combinée de 445 000 barils par jour, sont restées largement inopérantes pendant plus de quatre décennies, avant d’être fermées en 2020 pour modernisation.
Cette situation a accentué la dépendance du Nigeria, l'un des plus grands producteurs de pétrole d'Afrique, aux importations de produits raffinés. Ce qui pèse, d'après l'agence africaine Ecofin, sur les finances publiques et contribue aux pénuries chroniques de carburant et aux difficultés liées à la disponibilité des devises.
La compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC) a repris ce 26 novembre l'exploitation de l'une de ses raffineries de Port Harcourt, modernisée grâce à un prêt de 1,5 milliard de dollars (environ 1,4 milliard d'euros) de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank).
Ce financement vise à accroître la capacité de raffinage locale. Les trois autres raffineries sont également en rénovation pour réduire la dépendance du pays aux importations de produits raffinés, a rapporté la même source.