Match de football France-Israël : selon des médias français, Macron sera présent au stade de France
Selon plusieurs médias français, le président français Emmanuel Macron devrait assister au match de football prévu le 14 novembre et opposant l’équipe de France à celle d’Israël. Un important dispositif de sécurité a été prévu pour cet évènement sportif à «haut risque».
D'après RTL, Emmanuel Macron se rendra au stade de France, à Saint-Denis en banlieue parisienne, le 14 novembre pour la rencontre de football de Ligue des nations opposant la France à Israël. Annoncée le 10 novembre, cette information a été confirmée par plusieurs médias français.
Le locataire de l'Élysée entendrait ainsi «envoyer un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match à Amsterdam cette semaine», selon une source de l'entourage du chef d'État français, citée par la station de radio.
Cette rencontre, présentée comme étant «à haut risque», se déroulera dans un contexte tendu alors que dans la nuit du 7 au 8 de violents heurts ont opposé à Amsterdam supporters israéliens et groupes propalestiniens, en marge d’un match de Ligue Europa. Le président français avait alors condamné des «violences contre des citoyens israéliens» rappelant «les heures les plus indignes de l’Histoire».
Les violences contre des citoyens israéliens à Amsterdam rappellent les heures les plus indignes de l’Histoire. Je les condamne fermement et j’adresse mon soutien aux blessés. La France continuera de lutter contre l’odieux antisémitisme sans relâche.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 8, 2024
Le match à venir, opposant la France à Israël, a suscité de vives polémiques en France. Plusieurs élus La France Insoumise (LFI) soutiennent une pétition qui vise à «suspendre Israël de toutes compétitions internationales de football» et les autorités de l’État ont déployé un dispositif sécuritaire d’envergure autour de cet évènement.
Un dispositif massif pour un stade pour l’heure rempli au quart
Le 8 novembre, des médias français rapportaient que seulement «entre 15 000 et 20 000» billets auraient été vendus, sur les 80 000 places que compte le Stade de France, soulignant que ces places ont été mises en vente tardivement du fait de l'incertitude sur la tenue de cette rencontre.
Selon le député LFI Thomas Portes, cela s’expliquerait par le fait que «le peuple de France refuse de participer à cette opération de blanchiment par le sport d’un gouvernement qui commet un génocide»:
À peine 20.000 places vendues pour le match France Israël. Le peuple de France refuse de participer à cette opération de blanchiment par le sport d’un gouvernement qui commet un génocide. Le sport ne sera jamais neutre. Israël doit être mis au ban des nations pour faire cesser la… pic.twitter.com/UADNjrL8Hj
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) November 10, 2024
De l’autre côté de l’échiquier politique, des membres du parti présidentiel défendent le déroulement de ce match, à l’image du député de Paris Sylvain Maillard qui réclamait sur CNews ce 11 novembre : «Il faut, ce jeudi, un stade de France plein pour le match France-Israël». On ne doit «jamais rien céder à l'antisémitisme», a-t-il argumenté.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a prévenu le 10 novembre, sur le plateau de BFM TV, que 4 000 policiers et gendarmes seraient mobilisés au total, dont 2 500 autour du stade et 1 500 dans Paris. S'y ajouteront 1 600 agents de sécurité engagés par la Fédération française de football afin d'assurer le bon déroulement du match dans le stade et en dehors.
Le préfet de police a ajouté qu’«il ne pourra pas y avoir de drapeau palestinien au Stade de France. Il ne pourra y avoir que des drapeaux français ou israéliens, et des messages de soutien aux équipes».
Lors de la finale de Ligue des Champions de juin 2022, en marge de laquelle de graves incidents avaient eu lieu aux abord du stade de France, le dispositif sécuritaire était beaucoup plus important que celui prévu ce 14 novembre, puisque 1 680 agents de sécurité avaient été mobilisés ainsi que 6 800 policiers et gendarmes.
En juillet 2022, un rapport sénatorial avait accablé la préfecture de police de Paris, ainsi que Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur de l'époque, reprochant à ce dernier d'avoir cherché à décharger les autorités publiques de leur responsabilité sur les supporters de Liverpool.