Les partis politiques français se préparent à une possible nouvelle dissolution

Compte tenu de la situation politique en France, l'absence de majorité du gouvernement et la menace de censure du RN et de LFI pour le projet de loi sur le budget, les partis se préparent à une possible nouvelle dissolution.

Compte tenu de la situation, les partis politiques français intensifient leurs préparatifs face à la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, possible à partir du 8 juillet, selon l’article 12 de la Constitution.

Après la dissolution surprise de juin 2024, qui a conduit à une Assemblée fragmentée et à la censure du gouvernement Barnier, les formations politiques anticipent une instabilité persistante, comme le rapporte Le Figaro. Les déclarations de responsables politiques soulignent un climat de vigilance.

Se préparer à tous les scénarios

Le Rassemblement national (RN), fort de ses 33 % aux législatives de 2024, accélère ses investitures. Jordan Bardella, président du RN, avait indiqué que le parti « pré-investit des candidats » pour éviter les dérapages.

Cependant, le procès de Marine Le Pen, avec le verdict du 31 mars, pourrait fragiliser cette stratégie. La France insoumise (LFI) mise sur une mobilisation accrue, Nathalie Oziol annonçant des listes pour les municipales de 2026, sans alliance avec le PS.

Les Écologistes, échaudés par 2024, avancent leurs préparatifs, Olivier Bertrand insistant sur une « readiness » dès juillet. Les Républicains (LR) et Renaissance, affaiblis, cherchent à consolider leurs bases. LR prépare ses candidats, tandis que Renaissance, selon Patricia Mirallès, travaille avec ses militants sans stratégie nationale claire.

Le PS, divisé sur sa ligne face à LFI, privilégie la reconstruction locale pour 2026, évitant une dissolution précipitée. Les petits partis, comme le Parti animaliste, restent vulnérables, ayant souffert financièrement en 2024.

Dans un Parlement sans majorité absolue, la menace d’une censure du gouvernement Bayrou par le RN et LFI persiste. Les partis, conscients des risques d’un scrutin anticipé, quadrillent le terrain, mais une dissolution reste incertaine, Emmanuel Macron pouvant opter pour des référendums en 2025.