Migrants : le bidonville d'Aubervilliers évacué, en pleine pandémie de Covid-19
- Avec AFP
La police a évacué plusieurs centaines de migrants d'un bidonville insalubre de la banlieue nord de Paris dont l'hygiène et la promiscuité faisaient polémique en plein confinement dû au coronavirus.
La police a entamé le 24 mars au matin l'évacuation de plusieurs centaines de migrants d'un campement insalubre de la banlieue parisienne dont l'hygiène et la promiscuité faisaient polémique en plein confinement dû à la pandémie de coronavirus, ont constaté des journalistes de l'AFP.
En pleine crise sanitaire, près de 700 personnes (principalement des migrants) évacués ce matin d’un camp à Aubervilliers (93)
— Florian Chevallay (@FChevallay) March 24, 2020
Ici les conditions sanitaires étaient désastreuses .. pic.twitter.com/6fleeelOO1
Cette opération avait été annoncée il y a quelques jours par le préfet de la région Ile-de-France Michel Cadot, dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus. Après avoir été évacués du bidonville d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à l'aube, les exilés ont commencé à monter dans des bus à 7h15 pour être emmenés vers plusieurs gymnases et hôtels à Paris et en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d'une opération menée par la préfecture de Seine-Saint-Denis.
Entre 300 et 600 personnes avaient été comptées sur ce campement par l'opérateur de l'Etat, France terre d'asile.
Près de 700 personnes présentes sur le campement d'Aubervilliers ont été mises à l'abri par l'action conjointe des mairies de @Paris et @aubervilliers93, de la @Prefet75_IDF, de @MSF_france et France terre d'asile. Une action commune nécessaire pour protéger les plus vulnérables. pic.twitter.com/pkkZ68bBbC
— France terre d'asile (@Franceterdasile) March 24, 2020
A leur arrivée dans les gymnases et hôtels, les migrants seront examinés médicalement par l'ONG Médecins sans frontières (MSF), pour déceler d'éventuels symptômes du coronavirus.
L'ONG Médecins du Monde avait la semaine dernière dénoncé la situation sanitaire «innommable» dans le bidonville évacué ce 24 mars.