Martinique : des forces de l'ordre et pompiers visés par des coups de feu
- Avec AFP
Comme le rapporte l'AFP, des membres des forces de l'ordre et des pompiers ont été la cible de tirs d'armes à feu dans la nuit du 22 au 23 novembre à Fort-de-France.
Des forces de l'ordre et des pompiers ont été à plusieurs reprises pris pour cibles par des tirs d'arme à feu dans la nuit du 22 au 23 novembre à Fort-de-France sans faire de blessés, a rapporté à l'AFP la Sécurité publique.
Le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) a réagi à cette nouvelle en déclarant sur Twitter : «Après la Guadeloupe, nos collègues et les pompiers sont maintenant la cible de tirs en Martinique, ces attaques intolérables mettent en danger tous les Martiniquais ! Courage et soutien aux policiers, gendarmes et services de secours engagés sur le terrain.»
Après la #Guadeloupe nos collègues et les pompiers sont maintenant la cible de tirs en #Martinique, ces attaques intolérables mettent en danger tous les Martiniquais ! Courage et soutien aux policiers, gendarmes et services de secours engagés sur le terrain 🚓🚒🚑 https://t.co/nJKkUNbdxx
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) November 23, 2021
Les violences continuent en Guadeloupe
La tension ne faiblit pas non plus en Guadeloupe. La nuit dernière, les policiers et les gendarmes ont de nouveau fait face à de graves incidents. A Pointe-à-Pitre vers 21h30 le 22 novembre, un escadron de gendarmerie a essuyé trois tirs d’arme à feu d’un individu qui a pris la fuite. Un impact de balle a été constaté sur le véhicule des militaires.
Les policiers du Raid ont également été pris pour cible une heure plus tard dans le même secteur sans qu'aucun suspect ne soit interpellé.
Des vidéos ont émergé en ligne dans lesquelles on peut effectivement entendre des tirs, mais leur authenticité n'a pu être confirmée pour l'heure.
La Guadeloupe est en proie à une contestation sociale liée à l'obligation vaccinale contre le Covid-19 et d'importants barrages bloquent ce 23 novembre, comme la veille, les principaux axes routiers de Martinique.
Ces blocages s'inscrivent dans le cadre de l'appel à la grève générale lancé par 17 organisations syndicales aux revendications variées, parmi lesquelles on compte la fin de l'obligation vaccinale et des suspensions pour les soignants, mais aussi la hausse des salaires et des minima sociaux et la baisse des prix des carburants et du gaz.
«Nous disons au préfet de nous respecter», déclare FO Martinique
Les forces de l'ordre, ainsi que des pompiers, ont été visés par des tirs d’armes à feu et des jets de projectiles alors qu'elles intervenaient sur des feux de poubelles allumés sur la voie publique dans le quartier de Sainte-Thérèse à Fort-de-France, selon des sources policières évoquées par l'AFP
«Nous sommes intervenus sur des feux de poubelles à Sainte-Thérèse vers 23H30 en appui des pompiers. Nous avons reçu des projectiles. D'autres feux de poubelles et de véhicules ont été allumés vers 01H45, c'est à ce moment que les patrouilles ont essuyé des tirs de 9 mm à plusieurs reprises. Des impacts ont été relevés sur les véhicules», a précisé le commandant Joël Larcher, responsable de la communication de la direction départementale de la sécurité publique de Fort-de-France.
Le réseau routier est par ailleurs fortement perturbé. L’accès à l’agglomération de Fort-de-France, au centre de la Martinique, est impossible depuis le sud et le nord de l'île. Des camions, des taxis mais aussi des palettes et des pneus ont été disposés à des points stratégiques du réseau routier.
Ces barrages ont été installés tôt ce 23 novembre au matin à l'appel de l’intersyndicale.
«Nous disons au préfet de nous respecter», a lancé Eric Bellemarre, secrétaire général Force Ouvrière Martinique, sur l'antenne de la radio RCI ce 23 novembre.
«Le Premier ministre a annoncé qu'il fallait ouvrir un espace de dialogue mais son représentant local n'a pas dû recevoir le message», a ajouté le syndicaliste.
Les grévistes s'indignent de ne pas avoir été reçus le 22 novembre par le préfet de la Martinique au terme de la première journée de manifestation, justifiant le durcissement du mouvement.
En Guadeloupe, des gendarmes ont aussi essuyé des tirs à balles réelles, ont rapporté ce 23 novembre les ministres des Outre-mers Sébastien Lecornu et de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le rétablissement de l'ordre public en Guadeloupe est le «préalable à toute discussion», a averti Gérald Darmanin.