Mis en examen pour 13 chefs d'accusations, le député LREM Thierry Solère renonce à se représenter
- Avec AFP
Le député et conseiller d'Emmanuel Macron Thierry Solère a annoncé qu'il ne briguera pas de nouveau mandat. Mis en examen pour 13 chefs d'accusations, dont fraude fiscale et emploi fictif, il dénonce la «cavalerie judiciaire» dont il serait victime.
Le député LREM et conseiller d'Emmanuel Macron Thierry Solère, mis en examen pour treize chefs d'accusation, a annoncé ce 20 mai qu'il renonçait à se représenter aux législatives dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine, alors qu'il y avait été investi par la majorité.
«Après dix années au Parlement, il est désormais temps pour moi de poursuivre cet engagement politique sous une forme nouvelle. Je le ferai en soutenant l'action du président de la République et continuerai naturellement à l'accompagner politiquement», a-t-il écrit dans un tweet, au jour de la clôture du dépôt des candidatures en préfecture.
«Je ne serai donc pas candidat à cette élection législative et j'apporte mon plein soutien à Emmanuel Pellerin, candidat de la majorité présidentielle, [que] je connais depuis de nombreuses années [et qui sera] à la hauteur pour remplir cette fonction», a-t-il ajouté.
Organisateur en 2016 de la primaire des Républicains remportée par François Fillon, Thierry Solère s'est ensuite rapidement fondu dans la macronie jusqu'à devenir un très proche conseiller du chef de l'Etat. Il est sous le coup d'une information judiciaire ouverte à Nanterre en 2019, où il est mis en examen pour treize chefs d'accusation, dont «fraude fiscale», «emploi fictif» et «financement illicite de dépenses électorales».
Fin mars, sa belle-mère a été mise en examen pour «recel de détournement de fonds publics», soupçonnée d'avoir occupé un emploi fictif à l'Assemblée nationale pendant quatorze mois, entre 2015 et 2016. Le cabinet Deloitte, qui a employé Thierry Solère entre 2011 et 2012 en lui versant 20 000 euros d'honoraires, est lui mis en examen pour «trafic d'influence actif». La femme de Thierry Solère, qui a été sa collaboratrice parlementaire entre 2012 et 2017, a été placée sous le statut de témoin assisté.
Contacté par l'AFP, Thierry Solère avait alors dénoncé la poursuite d'une «cavalerie judiciaire», et sa défense a redemandé en avril l'annulation de la procédure. Requête sur laquelle la cour d'appel de Versailles se prononcera le 1er juillet.