A la veille du sommet des BRICS, Ramaphosa revendique le «non-alignement» de l'Afrique du Sud
- Avec AFP
L'Afrique du Sud «ne se laissera pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales», a martelé le 20 août le président Cyril Ramaphosa, qui accueille les dirigeants des BRICS le 22 août.
L'Afrique du Sud «ne se laissera pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales», a déclaré le 20 août le président du pays, Cyril Ramaphosa, lors d'une adresse à la nation transmise en direct à la télévision, avant le sommet des BRICS le 22 août à Johannesburg.
«Notre pays s'est engagé dans une politique de non-alignement», a déclaré le président, alors que Pretoria refuse de condamner Moscou depuis la guerre en Ukraine, affirmant favoriser la voie du dialogue et s'attirant les critiques de l'Occident.
«Nous ne nous laisserons pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales», a déclaré le chef d'Etat. «Nous avons résisté aux pressions visant à nous aligner sur l'une ou l'autre des puissances mondiales ou sur des blocs influents de nations», a ajouté Cyril Ramaphosa.
Cette déclaration survient deux jours avant l'ouverture à Johannesburg du 15e sommet des cinq pays émergents des BRICS. Le bloc, qui produit un quart de la richesse mondiale, revendique un équilibre économique et politique mondial multipolaire notamment au regard des Etats-Unis et de l'Union européenne.
Les chefs d'Etat du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, et de la Chine, Xi Jinping, seront présents. L'Inde sera représentée par son Premier ministre, Narendra Modi, et la Russie par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Le président russe Vladimir Poutine, participera en visioconférence, après un imbroglio du fait du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) le visant.
L'élargissement des BRICS à l'ordre du jour
Dans un «monde de plus en plus complexe et fracturé car de plus en plus polarisé en camps concurrents», selon Cyril Ramaphosa, les BRICS réfléchissent à accueillir de nouveaux membres pour étendre leur influence.
«L'Afrique du Sud soutient l'élargissement de la composition des BRICS» à des pays «qui partagent le désir commun d'avoir un ordre mondial plus équilibré», a souligné le président sud-africain.
Une quarantaine de pays ont demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt pour rejoindre le groupe. L'Iran, l'Argentine, le Bangladesh et l'Arabie saoudite font notamment partie des aspirants. Hormis les dirigeants des cinq membres des BRICS, une cinquantaine de chefs d'Etat «amis des BRICS» sont attendus au sommet. Emmanuel Macron, qui avait demandé à être invité, ne l'a finalement pas été.