Russie : l'état-major ne juge pas nécessaire de mobiliser davantage d'hommes, selon Choïgou
Le ministre russe de la Défense a fait savoir, lors d'une réunion du commandement militaire, que l'état-major n'avait pas l'intention de mobiliser davantage d'hommes. Le nombre de volontaires suffit pour les besoins de l'armée.
«Les forces armées disposent du nombre nécessaire de militaires pour mener l’opération militaire spéciale», a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou ce 3 octobre, lors d’une visioconférence avec ses commandants. «Ceci est largement facilité par le fort patriotisme de nos citoyens, qui rejoignent activement les rangs des défenseurs de la Patrie», a-t-il expliqué.
Selon ses chiffres, plus de 335 000 personnes ont rejoint les rangs de l’armée russe, volontairement et sous contrat en 2023. «Rien qu'en septembre, plus de 50 000 citoyens ont signé un contrat», a-t-il précisé.
«Je voudrais attirer une fois de plus votre attention sur le fait que tous les conscrits, y compris ceux des nouvelles régions [rattachées par référendum à la Fédération de Russie en septembre 2022], ne seront pas envoyés dans la zone de combat», a ajouté le ministre.
«Nos troupes ont considérablement affaibli le potentiel de l'ennemi»
Sergueï Choïgou a par ailleurs revendiqué des succès face à la contre-offensive ukrainienne aujourd’hui en cours : «Grâce à leurs actions actives, nos troupes ont considérablement affaibli le potentiel de combat de l'ennemi et lui ont infligé de graves dégâts», a-t-il déclaré.
Aussi a-t-il salué les progrès réalisés dans les premiers secours et l’évacuation des blessés vers des hôpitaux de campagne à proximité du front. «Le taux de mortalité hospitalière est de 0,43% et continue de baisser», a-t-il déclaré.
Après plus de trois mois, les résultats de la contre-offensive tant attendue ne sont pas au rendez-vous, alors même que l'arrivée prochaine du froid et des intempéries avec l'automne pourrait compliquer davantage la tâche des forces de Kiev, au moins jusqu'au printemps. Le 19 septembre, Volodymyr Zelensky concédait que la contre-offensive n'était «pas très rapide». Et celui-ci d'ajouter : «Les tanks donnés par l'Occident étaient censés percer, et couper les forces russes en deux. Mais les tranchées, les champs de mines et l'artillerie ont arrêté l'avancée des blindés.»