Nouvelles routes de la soie : «Il s’agit déjà d’un succès», estime Poutine
A l’approche du troisième Forum international «Une ceinture, une route», auquel il doit assister à Pékin, Vladimir Poutine a réitéré dans une interview à la télévision chinoise sa confiance dans ce projet promu il y a dix ans par le président Xi Jinping.
«Il s’agit d’une approche globale de l'histoire de l’humanité» : dans une interview accordée à la Télévision centrale de Chine (CCTV) et diffusée le 15 octobre, le président russe Vladimir Poutine a réitéré sa confiance dans le partenariat «Une ceinture, une route», promu par son homologue chinois Xi Jinping.
«Je pense qu’il s’agit déjà d’un succès, d’une bonne initiative, juste et bien structurée d’un point de vue technologique et qui est toujours en cours de développement», a déclaré le président russe, interrogé sur sa vision de ce projet pharaonique évoqué pour la première fois par son homologue chinois en 2013.
Vladimir Poutine balaie également les accusations des détracteurs de ce projet, qui accusent la Chine de créer, via le développement d’infrastructures, une dépendance des pays où elle investit. «Ce n’est pas ce que nous pensons. Nous ne voyons que la volonté de coopérer», assure le président russe, ajoutant que son pays demeure «disposé à collaborer avec la Chine» afin de «promouvoir la mise en œuvre de cette initiative».
Poutine : l’émergence d’un monde multipolaire est «inévitable»
«Les pays membres de l'Union économique eurasiatique ont reçu 24 milliards de dollars d'investissements grâce à leur collaboration. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ?», interpelle notamment le président russe, soulignant que chaque pays demeure «libre» de choisir «ce qui lui est favorable ou défavorable».
«Aucun pays ne veut devenir subordonné à un autre pays et tout le monde veut une relation égale», ajoute Vladimir Poutine, estimant par ailleurs que cette ambition chinoise s’interconnecte parfaitement à celle promue par la Russie dans le cadre du développement de l’Union économique eurasiatique (UEEA). Selon le locataire du Kremlin, l’émergence d’un monde multipolaire est «inévitable».
Le président russe n'a par ailleurs pas tari d’éloges vis-à-vis de son homologue chinois. «Au lieu de prendre des décisions à court terme ou en fonction d’un seul incident, il élabore des plans d'avenir à long terme basés sur l'analyse et l'évaluation de la situation», développe-t-il, qualifiant Xi Jinping de «calme» et de «partenaire fiable».