Aucune aide alimentaire possible à Gaza, alerte le PAM

Aucune aide alimentaire possible à Gaza, alerte le PAM© OMS
Des gens se rassemblent à un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza en février 2025.
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Privée d’accès humanitaire depuis plus de 50 jours, Gaza voit s'interrompre les livraisons du Programme alimentaire mondial, faute de stocks. Une situation critique, alors que les besoins vitaux explosent et que l'étau du blocus se resserre.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé ce 25 avril avoir épuisé ses stocks alimentaires destinés à Gaza. Ses dernières livraisons ont été effectuées dans la matinée aux cuisines populaires, désormais seuls points d'accès à une aide alimentaire minimale dans un territoire exsangue.

Selon l'agence onusienne, ces cuisines n'atteignent que la moitié de la population de Gaza et ne répondent qu'à un quart de ses besoins caloriques quotidiens. Elles devraient elles aussi cesser leurs activités d'ici quelques jours, faute de ravitaillement. « Pendant des semaines, ces cuisines ont été la seule source d’aide alimentaire continue pour la population de Gaza », souligne le PAM, qui se voit contraint de suspendre son soutien.

Un siège sans précédent

Depuis plus de 50 jours, aucune aide humanitaire n’a pu entrer dans la bande de Gaza, en raison de la fermeture prolongée des principaux points de passage par l'armée israélienne. Le PAM alerte : il s'agit du plus long blocus d'accès jamais enregistré dans l’enclave, avec des conséquences humanitaires dramatiques.

L’agence signale également la fermeture de 25 boulangeries soutenues par ses soins, privées de farine de blé et de combustible depuis fin mars. Dans un contexte de pénurie d’eau potable et de moyens de cuisson, les habitants en sont réduits à brûler du bois ou même du plastique pour préparer leurs maigres repas.

Des stocks bloqués et des prix qui s'envolent

Plus de 116 000 tonnes d'aide alimentaire restent actuellement bloquées aux frontières de Gaza. Le PAM prévient : sans ouverture urgente des accès humanitaires et commerciaux, il sera impossible de reprendre les distributions.

Pendant ce temps, la rupture du cessez-le-feu le mois dernier a entraîné une flambée des prix alimentaires, jusqu'à +1400 %, aggravant les risques nutritionnels pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.

Déplacements forcés et dégradation de la situation humanitaire

L'alerte du PAM intervient alors que l’ONU estime qu’environ 500 000 personnes ont été déplacées depuis la reprise des opérations militaires israéliennes le 18 mars. Selon l’UNRWA, les ordres successifs d’évacuation ont contraint la population à se concentrer sur une zone ne représentant plus qu’un tiers de la bande de Gaza.

« L’espace restant est fragmenté, dangereux et à peine habitable », indique l’agence, évoquant des refuges surpeuplés et un effondrement des services essentiels.

Civils et infrastructures dans la ligne de mire

De son côté, le Bureau des Nations Unies pour les droits humains s'alarme de l'intensification des attaques israéliennes contre des infrastructures civiles. Entre le 18 mars et le 22 avril, près de 230 frappes ont visé des bâtiments résidentiels et plus de 90 attaques ont ciblé des tentes de déplacés, causant de nombreuses victimes, notamment des femmes et des enfants.

L’agence souligne que les infrastructures vitales sont également touchées, en violation flagrante du droit international humanitaire. « Le nombre extrêmement élevé de victimes civiles depuis 18 mois n’a manifestement pas conduit à un changement des pratiques de ciblage israéliennes, traduisant un mépris total pour la vie des civils à Gaza », déplore-t-elle dans son dernier rapport.

À l'unisson, les agences onusiennes dressent un constat sans appel : Gaza est au bord de l'effondrement humanitaire total, sous le regard impuissant de la communauté internationale.

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