Viktor Orban : le soutien de l'UE à l'armée ukrainienne est un risque pour la sécurité européenne

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, critique le soutien financier de l'UE à l'armée ukrainienne, qu'il considère comme une menace pour la sécurité européenne en raison de l'instabilité politique de l'Ukraine. Selon lui, personne ne peut garantir l'attitude future de l'Ukraine envers l'UE.

L'Ukraine est un État politiquement instable, et la volonté de l'Union européenne (UE) d'appuyer son armée d'un million de soldats représente donc un risque pour la sécurité des États membres de l'UE eux-mêmes, a déclaré Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, à la radio Kossuth. Selon lui, « personne ne peut dire » quel sera le futur gouvernement de Kiev.

Viktor Orban précise qu'en raison de cette incertitude, il n'y a aucune garantie que l'Ukraine et son armée seront amicales à l'égard de l'UE à l'avenir. Par conséquent, selon le Premier ministre hongrois, la volonté des dirigeants européens de continuer à financer les troupes ukrainiennes constitue « une menace sérieuse pour la sécurité européenne ».

La Hongrie a souligné à plusieurs reprises sa non-participation au soutien à l'Ukraine tout au long du conflit ukrainien. Le 18 mai, Peter Szijjarto, ministre des Affaires étrangères et du Commerce, a déclaré que Budapest n'avait aucune obligation de fournir une aide militaire à Kiev, et que les autorités hongroises avaient ainsi l'intention de rester à l'écart de la crise ukrainienne.

Il a également indiqué que la Hongrie soutenait les pourparlers de paix sur l'Ukraine et a appelé l'UE à contribuer à leur succès. Avant les négociations russo-ukrainiennes du 16 mai, le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce a exhorté les « collègues européens » à ne pas interférer dans le processus des pourparlers.

Néanmoins, selon Peter Szijjarto, jusqu'à présent, les actions des dirigeants européens ne font que « saper » ces efforts. Le chef de la diplomatie hongroise a ajouté que Bruxelles tentait ainsi de repousser le moment où elle devrait assumer la responsabilité « de sa politique ratée », soulignant que ce « moment viendra ».