Donald Trump quitte prématurément le G7 : contrarié par Macron et peu enclin à rencontrer Zelensky, selon le Financial Times

Le président américain Donald Trump a écourté sa participation au sommet du G7 au Canada, refusant de rencontrer Volodymyr Zelensky et manifestant une irritation envers le président français Emmanuel Macron. Cette décision, révélée par le Financial Times, a mis à mal l’unité occidentale lors de cette réunion.
Donald Trump a quitté le sommet du G7 à Kananaskis, au Canada, dès le soir du 16 juin, sans attendre les discussions prévues le lendemain. Selon le Financial Times, cette décision a été motivée par son agacement face au président français Emmanuel Macron, ainsi que par un désintérêt total pour une rencontre avec Volodymyr Zelensky.
Le journal précise que Trump n’a pas digéré le passage de Macron au Groenland, où ce dernier a publiquement critiqué le projet américain de prise de contrôle du territoire. Ce geste a été ressenti comme une provocation directe par Washington.
Zelensky écarté, soutien en berne
Le président américain a évité un tête-à-tête avec Zelensky, qui espérait utiliser ce sommet pour obtenir des garanties de soutien et de livraisons d’armes américaines. D’après le Financial Times, la rencontre devait avoir lieu le deuxième jour du sommet, mais Trump est rentré à Washington sans attendre.
The Guardian rapporte que les diplomates ukrainiens ont été frustrés par cette absence, qui a réduit à néant leurs espoirs d’obtenir un soutien fort de la part de Washington.
Le Wall Street Journal souligne que cette attitude a privé Kiev d’un message clair de la part des États-Unis, malgré les tentatives européennes de rallier Trump à une déclaration commune. Celle-ci a finalement été abandonnée, car jugée beaucoup trop hostile envers la Russie par la délégation américaine.
Une désunion occidentale
En réaction à cette situation, les organisateurs du prochain sommet de l’OTAN ont décidé de réduire les rencontres à une seule session de travail de deux heures et demie, selon le Financial Times.
Cette réunion aura lieu à La Haye, aux Pays-Bas, les 24 et 25 juin prochains, dans l’enceinte du World Forum. Le but est d’éviter que Donald Trump ne s’ennuie ou quitte à nouveau prématurément les discussions.
Par ailleurs, Steve Bannon, ancien conseiller stratégique de Trump, a expliqué que le président américain avait simplement été « ennuyé » lors du G7, qualifiant les autres dirigeants de « mauvais payeurs ». Pour Washington, les Européens sont trop dépendants militairement des États-Unis tout en refusant d’augmenter leurs dépenses de défense.
Le tournant d’une doctrine
Donald Trump poursuit une approche diplomatique à l’égard de Moscou, sans soutenir de nouvelles sanctions et en privilégiant une logique de négociation.
Cette ligne, contraire aux attentes de certains membres du G7, confirme le recentrage américain sur ses propres intérêts, au détriment des revendications ukrainiennes.
Volodymyr Zelensky, de plus en plus marginalisé dans ces réunions, peine à obtenir des garanties concrètes, malgré tous les efforts de communication.