Le Liban sous pression : deux semaines pour répondre à la proposition américaine

Le Liban sous pression : deux semaines pour répondre à la proposition américaine© Getty Images
Assemblée libanaise lors de l'élection de Joseph Aoun. [Image d'illustration]
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Le Liban a deux semaines pour répondre à la proposition américaine de Thomas Barrack, qui vise le désarmement du Hezbollah, un pacte syro-israélien et le rapatriement de réfugiés. S’inscrivant dans la suite des Accords d’Abraham, elle suscite espoirs et doutes. Les concertations s’intensifient pour une réponse unifiée.

Le 30 juin 2025, le Liban se trouve à un tournant critique, sommé de répondre dans les deux semaines à une proposition américaine portée par Thomas Barrack, émissaire spécial de Donald Trump pour la Syrie.

Selon L’Orient-Le Jour, les concertations entre le président de la République Joseph Aoun, le Premier ministre Nawaf Salam et le président du Parlement Nabih Berry s’intensifient pour formuler une réponse unifiée. Cette proposition, dévoilée lors de la visite de Barrack à Beyrouth le 19 juin, s’inscrit dans un contexte régional marqué par la guerre éclair de 12 jours entre Israël et l’Iran, et vise à stabiliser le Liban tout en favorisant une normalisation avec la Syrie post-Assad et Israël, dans la lignée des Accords d’Abraham.

Bientôt une normalisation entre Beyrouth et Tel Aviv

La proposition américaine repose sur plusieurs axes. D’abord, elle exige le désarmement total du Hezbollah, condition sine qua non à un apaisement des tensions avec Israël. Thomas Barrack a averti que toute implication du mouvement chiite dans un conflit serait « une très mauvaise décision », reflétant l’impatience de Washington face à la lenteur du processus.

Ensuite, elle promeut un pacte de non-agression entre la Syrie et Israël, avec des implications directes pour le Liban, notamment via la délimitation de la frontière syro-libanaise, essentielle pour la sécurité et l’économie. Enfin, elle encourage le rapatriement sécurisé de centaines de milliers de réfugiés syriens, soutenus par des aides internationales, et s’aligne sur la levée des sanctions américaines contre Damas, décidée par Trump pour faciliter la reconstruction syrienne.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique d’élargissement des Accords d’Abraham, qui, depuis 2020, ont normalisé les relations entre Israël et plusieurs États arabes (Émirats, Bahreïn, Maroc). La visite de Thomas Barrack, d’origine libanaise, et les discussions avec des leaders comme Nabih Berry soulignent une ambition plus large : intégrer la Syrie, et potentiellement le Liban, dans ce cadre de « pax americana ».

Donald Trump a rencontré le président syrien intérimaire Ahmed al-Chareh le 14 mai en Arabie saoudite, l’exhortant à normaliser avec Israël, tandis qu’un accord énergétique américano-turco-qatari à Damas illustre l’attrait économique de cette normalisation. Cependant, l’adhésion du Liban reste complexe : Nabih Berry a réaffirmé la nécessité de revenir aux accords d’armistice de 1949, une position prudente face aux sensibilités internes, notamment celles du Hezbollah.

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