«Coalition des volontaires» : «Personne ne veut envoyer ses soldats mourir en Ukraine»

«Coalition des volontaires» : «Personne ne veut envoyer ses soldats mourir en Ukraine» Source: Gettyimages.ru
Le chancelier allemand Friedrich Merz, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le Premier ministre polonais Donald Tusk et Volodymyr Zelensky à Kiev lors de la réunion de la «coalition des volontaires», le 10 mai 2025.
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Les membres de la «coalition des volontaires» excluent l’envoi de leurs troupes en Ukraine, estimant qu’il faut plutôt développer la production locale d’armements, selon le Sunday Times.

Les pays de la « coalition des volontaires » écartent l’envoi de troupes en Ukraine, rapporte le Sunday Times. D'après un haut responsable du ministère britannique de la Défense, cité par le journal britannique, « puisque personne ne veut envoyer ses soldats mourir en Ukraine », leur priorité est désormais de renforcer les capacités du complexe militaro-industriel ukrainien. L’objectif : garantir la résilience des forces armées de Kiev, non seulement grâce aux systèmes de défense aérienne ou aux drones, mais aussi par la production nationale de missiles à longue portée, afin de réduire la dépendance vis-à-vis des alliés.

Des sources françaises, citées par Politico, soulignent toutefois l’absence de stratégie claire au sein de cette coalition, liée selon elles à l’importance accordée par Londres aux garanties de sécurité américaines.

Le 9 août, lors de discussions sur un règlement du conflit, l’Ukraine et ses alliés européens ont demandé aux États-Unis des garanties de sécurité indépendamment de tout accord avec la Russie, rapporte le New York Times. Cette séquence suit l’annonce d’une rencontre prévue le 15 août en Alaska entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump. Ce dernier a déjà indiqué que Washington n’accorderait pas de garanties substantielles à Kiev et que c'est l’Europe qui devrait les fournir.

Le même jour, Ursula von der Leyen et les dirigeants de l’UE, ainsi que le Royaume-Uni, ont appelé le président américain à « protéger les intérêts vitaux de sécurité de l’Ukraine et de l’Europe » par des garanties solides et fiables permettant à Kiev « de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale ».

La Russie, pour sa part, rejette toute aide militaire à l’Ukraine et toute présence de troupes étrangères sur son territoire, tout en se disant prête à discuter de garanties de sécurité pour Kiev. Le ministère russe des Affaires étrangères a averti que tout contingent étranger déployé en Ukraine deviendrait une cible légitime pour l’armée russe.

La « coalition des volontaires » rassemble plus de 30 pays, pour l’essentiel européens, prêts à envisager une participation à une éventuelle « mission de maintien de la paix » en Ukraine. Placée sous la coordination conjointe de la France et du Royaume-Uni, sa création a été annoncée en mars dernier par le Premier ministre britannique Keir Starmer.

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