Malgré les interceptions par Israël, la Flottille affirme que plusieurs navires sont en route vers Gaza

Israël a intercepté la Flottille mondiale Sumud, expulsant ses militants, dont Greta Thunberg. L'opinion internationale s'indigne, Le convoi affirme cependant que plusieurs navires sont encore en route vers Gaza. En réaction, la Colombie a expulsé la délégation israélienne, une grève a lieu en Italie et certains pays ont condamné les arrestations.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé l’expulsion vers l’Europe de tous les militants à bord des navires de la Flottille mondiale Sumud, interceptés par la marine israélienne alors qu’ils approchaient Gaza, dont celui transportant Greta Thunberg.

Malgré des interceptions, la Flottille a affirmé tôt ce 2 octobre que plusieurs navires étaient encore en route vers la bande de Gaza. L'arrestation d'une partie du convoi, qualifiée de « sécurisée et pacifique » par Israël, a suivi la perte de communication avec plusieurs bateaux, dénoncée comme une « attaque illégale » par les organisateurs.

Le Hamas condamne

La vidéo de Greta Thunberg, entourée de soldats et récupérant un chapeau à tête de grenouille, a alimenté les critiques. Des figures comme Rima Hassan, arrêtée puis ayant jeté son téléphone, ont dénoncé une détention arbitraire, renforçant l’indignation globale.

Composée d’environ 45 bateaux transportant environ 500 militants de plus de 40 pays, la flottille, partie d’Espagne en septembre, visait à briser le blocus de Gaza en apportant une aide humanitaire à la population subissant une offensive israélienne dévastatrice depuis octobre 2023. Israël justifie l’interception par la légalité du blocus. De son côté, la Colombie va expulser la délégation diplomatique israélienne après cette interception de la Flotille pour Gaza, a annoncé son président, Gustavo Petro. Le Brésil a également condamné l'opération.

Le ministère turc des Affaires étrangères a accusé Israël de commettre «un acte de terrorisme». En Italie, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Rome et Naples dans la soirée du 1er octobre pour protester contre l'interception, relayant l'appel des principaux syndicats italiens à une grève générale pour la journée de vendredi.

Cet épisode s’inscrit dans un contexte de pressions croissantes sur Israël, avec des escortes militaires italiennes et espagnoles initialement prévues, retirées sous pression. Le Hamas a également condamne l’opération, et a appelé la communauté internationale à faire pression contre Israël pour lever le blocus sur l'aide humanitaire. La présence de figures comme Mandla Mandela, le petit-fils de Nelson Mandela, et Ada Colau, ancienne maire de Barcelone, avait amplifié la visibilité du convoi.