Covid-19 : Pfizer n'écarte pas un nouveau vaccin multivariant d'ici l'automne
Fort des généreux profits déjà engrangés depuis le début de la crise sanitaire, le patron du géant pharmaceutique américain Pfizer, Albert Bourla, a souligné qu'un vaccin contre les divers variants du Covid d'ici à l'automne était «une possibilité».
Le patron de Pfizer n'exclut pas un vaccin multivariant à l'automne. «J'espère que d'ici l'automne – mais ce n'est pas une certitude – nous pourrons avoir un vaccin [efficace] contre tout ce qui est connu pour le moment», a souligné le 13 avril le directeur du géant pharmaceutique américain Pfizer, Albert Bourla, lors d'un point de presse organisé par la Fédération internationale de l'industrie pharmaceutique (Ifpma).
Pfizer mène actuellement des études pour savoir quelle pourrait être la meilleure formule. Albert Bourla a précisé que la décision serait prise dès l'obtention des «données» permettant de déterminer quel vaccin est «le meilleur».
«Une fois que nous saurons quelle est la meilleure voie à suivre nous demanderons l'homologation» aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs dans le monde, a encore ajouté le patron de Pfizer.
Injecté pour la première fois au Royaume-Uni fin 2020, le vaccin à ARN messager mis au point par Pfizer et l'Allemand BioNTech a vu son efficacité réduite face au variant Omicron du Covid-19 et ses sous-variants.
Après avoir déjà retiré de généreux profits de son vaccin contre le Covid, le laboratoire américain entend bien continuer sur cette voie, et table notamment sur 22 milliards de vente de de sa pilule anti-Covid, baptisée Paxlovid, en 2022. Ceux-ci s'ajoutent aux prévision de Pfizer qui pense vendre 32 milliards de vaccins au cours de cette même année.
Albert Bourla base sa prédiction sur le fait que la maladie devient endémique et «restera avec nous pour longtemps», mais aussi sur une certaine fatigue vaccinale, les sérums existants – et l'infection – ne protégeant pour le moment que pour une période relativement courte.
«Pour moi et pour Pfizer, ce dont le monde a réellement besoin maintenant c'est un vaccin qui peut durer un an. C'est cela qui serait la solution optimale en termes de santé publique», a encore fait valoir le PDG, ajoutant : «Les vaccins qu'on peut prendre une fois par an sont plus faciles à administrer et il est plus facile de convaincre la population de les prendre et nous y travaillons [...] Je ne dis pas que c'est facile, c'est très compliqué techniquement, vraiment très compliqué de le faire avec ce virus mais nous y travaillons.»