Incursion ukrainienne à Koursk : «il faut se débarrasser de ces bandits», estime Poutine
Le président russe Vladimir Poutine est intervenu ce 2 septembre auprès d’écoliers de Kyzyl. Lors de cet échange, le chef d’État a rappelé que la Russie demeurait ouverte à la voie diplomatique pour mettre fin aux hostilités en Ukraine, mais a assuré que les combattants ukrainiens dans la région Koursk devaient être éliminés.
Vladimir Poutine a échangé avec des élèves, ce 2 septembre, jour de rentrée scolaire, dans une école secondaire de Kyzyl, capitale de la République de Touva, non loin de la Mongolie où il effectue ensuite une visite d’État. Lors de cette rencontre, intitulée «Conversation sur l’essentiel», le président russe est notamment revenu sur la position de son pays concernant le conflit l’opposant à Kiev.
Il a ainsi rappelé que Moscou demeurait ouvert à des négociations, estimant que le conflit devait être résolu par la voie diplomatique. Vladimir Poutine a cependant ajouté qu'il faut «se débarrasser de ces bandits qui sont dans la région de Koursk», en référence aux forces ukrainiennes qui se sont introduites début août dans cette région russe limitrophe.
Le chef de l’État russe a également déclaré qu’il était nécessaire de faire face aux tentatives de Kiev de déstabiliser la situation dans les territoires frontaliers de l’Ukraine, certains d’entre eux étant quotidiennement la cible d’attaques des forces ukrainiennes.
Donbass : «cela fait longtemps que nous n'avons pas connu un tel rythme», assure Poutine
Cette offensive ukrainienne à Koursk visait, aux yeux de Vladimir Poutine, à détourner l’attention des forces russes engagées dans le Donbass. Une tentative qui a échoué, a déclaré le président russe. «Nous ne parlons plus d'avancer de 200 à 300 mètres» par jour a-t-il souligné, ajoutant : «cela fait longtemps que nous n'avons pas connu un tel rythme d'offensive dans le Donbass».
Plus tard, en milieu de journée, dans un rapport d’activités, la Défense russe a annoncé la libération des localités de Skoutchnoïé, dans la République populaire de Donetsk (RPD). La veille, la Défense russe avait annoncé la prise de Novojelannoïé, de Vyemka et de Ptitchié également en RPD, ainsi que du village de Sinkovka dans la région de Kharkov.
Fin des combats : l’absence de légitimité de Zelensky de nouveau soulevée
Le président russe s’est déclaré convaincu que, avec le temps, Kiev reviendrait à la table des négociations afin de mettre un terme à ce conflit. Il a notamment réitéré la raison pour laquelle il estimait que Kiev n’entendait pas, pour l’heure, mettre un terme aux hostilités. «Si les combats cessent, les autorités ukrainiennes devront lever la loi martiale, et après la levée de la loi martiale, des élections présidentielles devront avoir lieu immédiatement», a-t-il déclaré.
Fin mai, alors que le mandat présidentiel de Volodymyr Zelensky venait d’expirer, Vladimir Poutine avait mis en avant la problématique pour Moscou de trouver un interlocuteur légitime en cas de négociations de paix avec Kiev. En novembre 2023, le locataire du Palais Mariinsky avait invoqué la loi martiale ainsi que la mobilisation générale en vigueur en Ukraine afin de reporter jusqu’à nouvel ordre les élections présidentielles, se maintenant de facto au pouvoir.