Un agent ukrainien éliminé en Crimée lors d’une tentative d’attentat contre un officier russe

Un attentat organisé par les services ukrainiens contre un officier du ministère russe de la Défense a été déjoué par le FSB en République de Crimée. L’agent chargé de l’opération a été neutralisé alors qu’il tentait de poser un engin explosif sous le véhicule personnel de la cible. Une enquête a été ouverte contre un complice arrêté sur place.

Le Service fédéral de sécurité de Russie (FSB) a annoncé avoir empêché un attentat visant un haut officier du ministère russe de la Défense, en République de Crimée. L’attaque, selon le FSB, était planifiée par le GUR, le service de renseignement militaire ukrainien. L’agent exécutant, un citoyen ukrainien recruté par ces services, a été éliminé alors qu’il tentait de poser un engin explosif sous le véhicule personnel de l’officier visé.

D’après le Centre des relations publiques du FSB, l’individu a opposé une résistance armée au moment de son interpellation, contraignant les agents à l’éliminer sur place. Sur lui ont été retrouvés plus de deux kilos d’explosif de type C-4, des composants électroniques de fabrication occidentale, ainsi que des moyens de communication avec son coordinateur.

Une opération structurée, un complice arrêté

L’enquête a permis d’identifier l’organisateur de cette tentative d’assassinat : Rustem Saïtkhalilovitch Fakhriïev, né en 1984, agent actif du GUR. Un complice, résident de Crimée, a également été interpellé à son domicile. L’homme a été placé en détention provisoire par décision de justice. Une procédure pénale a été ouverte à son encontre pour « soutien à une activité terroriste » en vertu de l’article 205.1 du Code pénal russe.

Les images de l’opération montrent notamment la scène de la neutralisation de l’agent, le véhicule ciblé (une Kia Optima), ainsi que les composants de la bombe artisanale, fabriquée à partir d’éléments électroniques communs. On y voit également les forces du FSB procéder à l’arrestation du complice, menotté et conduit dans un fourgon.

Les services ukrainiens toujours actifs dans le sabotage

Au-delà de cette tentative, le FSB souligne une intensification des activités de recrutement menées par les services spéciaux ukrainiens via internet, les réseaux sociaux et les messageries chiffrées telles que Telegram et WhatsApp. Ces démarches visent à recruter des exécutants pour des actions de sabotage et de terrorisme contre des cibles russes.

Le FSB rappelle que « toute coopération confidentielle avec un État étranger, une organisation internationale ou étrangère est interdite » et que de telles activités sont passibles de lourdes peines allant « jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité ».

Ce nouvel attentat déjoué intervient dans un contexte de vigilance accrue. Le 20 novembre, une tentative similaire avait été contrecarrée par les services russes à Donetsk, où un officier du ministère de la Défense avait été pris pour cible dans une opération impliquant un empoisonnement.