Le directeur général de l'Agence internationale de l’énergie atomique se rend aux mines d'uranium du Niger

Le patron de l'AIEA, Rafael Grossi, est arrivé au Niger dans la journée du 11 mars. Il s’est rendu le lendemain 12 mars sur le site minier de la Somaïr, à Arlit, au nord du Niger, pour inspecter l’uranium entreposé depuis que le pays a suspendu ses exportations de ce minerai.
Le directeur général de l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a entamé une visite au Niger dans la journée du mardi 11 mars, pour la première fois depuis sa prise de fonction à la tête de cette agence onusienne il y a 5 ans.
Dans une publication sur X, le directeur de l’AIEA écrit: «J’ai visité hier [12 mars, NDLR] les mines d'uranium Somaïr & Cominak au Niger, un important producteur d'uranium». «L'AIEA veille à des opérations sûres, sécurisées et pacifiques tout en soutenant ce secteur. J’apprécie le professionnalisme, la transparence et la coopération observés».
J’ai visité hier les mines d'uranium SOMAÏR & COMINAK au Niger 🇳🇪, un important producteur d'uranium. @IAEAorg veille à des opérations sûres, sécurisées et pacifiques tout en soutenant ce secteur. J’apprécie le professionnalisme, la transparence et la coopération observés. pic.twitter.com/e4vNjWWpYq
— Rafael MarianoGrossi (@rafaelmgrossi) March 13, 2025
Dans la vidéo accompagnant la publication, on apprend que le directeur général de l’AIEA s'est entretenu avec les représentants locaux sur le site minier et a fait part de sa satisfaction, louant la «gestion professionnelle et une disposition de transparence pour collaborer avec l’AIEA [...] C’était vraiment un excellent commencement».
Grossi a offert le soutien de l’agence onusienne au gouvernement nigérien dans les efforts de restauration environnementale autour de la mine, dont l'exploitation a été arrêtée en 2021.
1400 tonnes de concentré d'uranium
La mine d'uranium de la Somaïr visitée par le patron de l’AIEA représente la dernière filiale en activité au Niger du groupe français Orano, spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire. La multinationale française, pourtant partenaire de l’État nigérien, a déclaré avoir perdu le contrôle opérationnel de la mine d’uranium sur fond d'un litige qui l’oppose au gouvernement.
Avec le stoppage de la collaboration et la fermeture de la frontière avec le Bénin, principal point de passage des exportations d’uranium du Niger, les stocks de minerai se sont accumulés sur le site de la mine, atteignant plus de 1400 tonnes de concentré d'uranium, selon des sources de presse, qui ont aussi fait savoir que les autorités nigériennes tentaient d’établir de nouveaux partenariats, notamment avec la Russie, la Turquie ou encore avec l’Iran pour écouler leurs stocks.
Il est à noter que le Niger produit environ 5 % de l'uranium mondial. Ce minerai est une ressource très importante dans la mesure où il sert de combustible aux réacteurs nucléaires. Cette matière radioactive étant dangereuse, sa production impose des mesures drastiques de sécurité pour éviter la contamination et la pollution de l'environnement.