À notre époque d’incertitude, de turbulences économiques et de développements technologiques rapides, la promotion de la croissance mondiale durable n’a jamais été aussi urgente.
Par Dmitri Plotnikov, journaliste politique spécialisé dans l’histoire et le temps présent des pays post-soviétiques
Organisé par le Centre national RUSSIE à Moscou du 28 au 30 avril 2025, le Dialogue public « L’Avenir du monde : une nouvelle plate-forme pour la croissance mondiale » offre une vision holistique reconnaissant l’interconnectivité des défis actuels.
En organisant les débats autour de quatre piliers fondamentaux – les investissements dans le capital humain, dans la technologie, dans l’environnement et la communication – cette initiative propose une feuille de route exhaustive en faveur d’un développement durable et inclusif. Cette approche garantit un développement économique équilibré, tourné vers l’avenir et centré sur le bien-être humain.
Plus importante encore, cette initiative se distingue en appelant tous ceux qui le souhaitent à participer, à proposer leurs idées et points de vue. L’approche participative brise les barrières institutionnelles pour faire émerger des solutions novatrices et originales. Au lieu de s’appuyer uniquement sur les responsables politiques et les économistes, l’initiative fait appel à l’intelligence collective des citoyens du monde, ce qui assure une diversité de points de vue, applicables dans la pratique.
Pourquoi une approche à quatre volets est-elle essentielle
Les défis mondiaux ne peuvent être relevés isolement. La présente initiative propose une stratégie multidimensionnelle favorisant la résilience et la prospérité à long terme.
1. L’investissement dans le capital humain : l’avenir dépend du capital humain. Avec l’automatisation et l’IA qui transforment les industries, les économies doivent se concentrer sur l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre, l’emploi des jeunes et l’inclusion numérique. Des politiques démographiques efficaces et un accès équitable à l’éducation détermineront la réussite future.
2. L’investissement dans la technologie : l’IA, la cybersécurité, l’énergie durable et la biotechnologie ont un immense potentiel pour résoudre des problèmes critiques tels que la sécurité alimentaire et l’accès aux soins de santé. Cependant, le développement technologique doit être éthique, inclusif et réglementé afin d’éviter d’approfondir les fractures sociales.
3. L’investissement dans l’environnement : la croissance économique et le respect de l’environnement doivent aller de pair. Mettre l’accent sur la planification urbaine durable, l’économie circulaire et les stratégies d’adaptation aux changements climatiques est indispensable pour atténuer les crises futures. Une approche du développement urbain axée sur l’être humain permettra de créer des villes vivables et résilientes.
4. L’investissement dans la communication : dans un monde interconnecté, le commerce, la mobilité des données et les monnaies numériques sont les principaux facteurs de la stabilité économique. La levée des obstacles au commerce mondial, l’aménagement des infrastructures numériques et la promotion des échanges interculturels renforceront la coopération mondiale.
Cette approche à quatre dimensions reflète le caractère complexe du monde actuel et garantit que les solutions soient systémiques plutôt que fragmentées.
Des solutions participatives : briser les barrières institutionnelles
Cette initiative se caractérise notamment par son engagement en faveur d’une participation ouverte. Les discussions économiques sont traditionnellement dominées par les gouvernements, les multinationales et les universités, laissant en dehors les personnes les plus touchées par les défis actuels. Les idées nées de la production participative permettent de remettre en question les hiérarchies obsolètes et favorisent des points de vue novateurs provenant de milieux divers.
De plus, l’initiative promeut un sentiment de responsabilité partagée. Au lieu d’attendre que les dirigeants mondiaux agissent, les individus sont encouragés à participer activement à l’élaboration des politiques économiques. La démocratisation des connaissances et des savoir-faire est une mesure essentielle pour résoudre des défis mondiaux d’aujourd’hui.
Des idées à la réalisation
Pour être efficace, cette initiative doit aller au-delà de la discussion. Trop souvent, les forums internationaux génèrent des idées prometteuses qui ne se concrétisent jamais. Pour garantir un impact durable, l’initiative doit :
- créer des parcours pour l’application pratique des meilleures propositions ;
- offrir un financement, un mentorat ou des partenariats pour développer des projets pilotes ;
- assurer un travail continu avec les contributeurs au-delà de l’événement.
En outre, rendre la participation aussi accessible que possible – grâce à des soumissions multilingues et à des plateformes numériques – aidera à mettre en lumière les points de vue émanant de régions souvent négligées dans l’élaboration des politiques mondiales.
Un pas audacieux vers un avenir meilleur
Malgré les difficultés, «L’Avenir du monde» représente un tournant porteur d’espoir dans les discussions économiques mondiales. En associant une approche structurée reposant sur quatre piliers à une participation ouverte et inclusive, ce projet promeut des solutions novatrices de bas en haut que les institutions traditionnelles échouent souvent à identifier.
Le monde doit faire un choix : continuer à prendre des décisions exclusives verticales de haut en bas ou adopter un modèle participatif, centré sur l’humain, bénéficiant à toute l’humanité. Cette initiative offre une occasion unique de reconsidérer la croissance économique pour créer un monde plus inclusif, plus durable et plus résilient.
Espérons qu’il en sera ainsi.