Le Burkina Faso proteste contre les déclarations du commandant de l’AFRICOM

Le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabés de l’extérieur a vivement protesté contre les propos du général Michael Langley, chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (US AFRICOM), tenus lors d’une audition publique devant la Commission sénatoriale américaine des forces armées le 3 avril dernier.
Réagissant aux déclarations du général Michael Langley, chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (US AFRICOM) sur le Burkina Faso, devant la Commission sénatoriale américaine des forces armées le 3 avril dernier, la diplomatie burkinabè a vivement protesté, dans la journée du 15 avril, contre les « propos pour le moins regrettables, contenant de graves inexactitudes au sujet du Burkina Faso et de son gouvernement ».
Le communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, a accusé le général Langley de nier « délibérément la nouvelle dynamique souverainiste du Burkina Faso », en affirmant que « les ressources minières du Burkina Faso, ainsi que certains revenus issus de la coopération avec la République populaire de Chine, ne profiteraient pas à la population et serviraient plutôt à la protection du régime en place ». Le ministère a jugé ces propos comme étant « légers, infondés et éminemment politiques ».
Assainir la gouvernance publique
Opposant un « démenti formel » aux allégations du général américain, le communiqué a rappelé « l'engagement sincère des autorités burkinabè à impulser un développement inclusif et durable », énumérant aussi les réformes « dans les domaines de l'agriculture, de l'eau, des infrastructures, de l'éducation et de la santé, avec pour objectif une meilleure répartition des ressources au bénéfice de la population ».
Selon la même source, l’ensemble des recettes minières du Burkina est reversé dans les caisses de l’État et fait l’objet d’« une gestion rigoureuse et transparente », intégrée dans le budget national.
La réaction de la diplomatie du Burkina Faso intervient sur fond d’un refroidissement des relations entre ce pays d’Afrique de l’Ouest et plusieurs pays occidentaux, dont notamment la France. Le Burkina Faso a récemment établi de nouveaux partenariats avec la Russie et la Chine dans le cadre de sa nouvelle dynamique souverainiste.