Uranium nigérien : le chef d'État engage une souveraineté minière irréversible
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Lors d’une visite sur le site de la SOMAÏR, près d’Arlit, quelques mois après sa nationalisation, Abdourahamane Tiani a fait part des orientations du gouvernement dans la gestion des ressources nationales au profit des Nigériens et s’est engagé à améliorer les conditions de travail des employés du secteur.
Le président de la République nigérienne, le général Abdourahamane Tiani, s’est rendu sur le site de la Société des mines de l’Aïr (SOMAÏR) à Arlit, dans le cadre de sa tournée de proximité dans la région d’Agadez, le 14 novembre. L'entreprise, nationalisée depuis quatre mois, est désormais sous le contrôle intégral de l'État. Par cette visite, le pouvoir nigérien voudrait inaugurer une nouvelle étape décisive dans la reconquête et la consolidation de la souveraineté minière du pays.
Nationalisation « irréversible »
Lors de sa visite, le président nigérien, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, a dévoilé la plaque de nationalisation de l’entreprise, dans un acte qualifié d’« irréversible », qui s’inscrit dans une vision à long terme visant à assurer la maîtrise des ressources du pays, et à vendre l’uranium du Niger sur le marché international, selon ses propres règles, avec des partenaires fiables, respectueux de sa souveraineté et de ses choix.
Dans un même contexte, le chef de l'État nigérien a salué l’engagement et la détermination du personnel de la SOMAÏR, rappelant que, malgré les difficultés consécutives aux événements du 26 juillet 2023, leurs efforts ont permis de produire plus de 1 000 tonnes de yellowcake (un concentré d'oxyde d'uranium, qui est une poudre issue du traitement du minerai d'uranium). « L’État ne faillira pas à son devoir. Tous les moyens nécessaires seront mis à la disposition de la société pour qu’elle retrouve son plein régime », a affirmé Abdourahamane Tiani, indiquant que pour les besoins de son bon fonctionnement, l’entreprise a besoin de fonds estimés à 50 milliards de francs CFA.
Faire profiter les Nigériens des richesses de leur sous-sol
Abdourahamane Tiani s’est engagé à assurer un soutien total de l’État pour améliorer les conditions de vie et de travail du personnel, assurer le bon fonctionnement des installations et renforcer les capacités techniques de la société. Revenant sur les près de 50 ans d’exploitation de l’uranium à Arlit, il a indiqué que sa production n’avait profité qu’aux opérateurs étrangers, ne laissant aux populations locales que les dangers de la radioactivité. « Il est temps que le produit extrait du sous-sol nigérien profite aux fils du Niger », a insisté le chef de l'État, annonçant que des mesures concrètes seront prises pour garantir cette orientation.
