Nigeria : un employé de morgue soupçonné de trafic d’organes, une enquête ouverte
Source: Gettyimages.ruUn scandale a éclaté dans une morgue de l’État d’Edo, au Nigeria, où un employé est accusé d’avoir retiré des organes sur un corps. La découverte a été faite par la famille du défunt, menant à une intervention policière et à l’arrestation du suspect.
Un employé d’une morgue de l’État d’Edo, dans le sud du Nigeria, a été arrêté par la police, soupçonné d’avoir prélevé des organes sur le corps d’un défunt. Les faits ont été révélés après la découverte de mutilations par la famille de la victime, venue récupérer le corps en vue des funérailles, a rapporté La Nouvelle Tribune le 15 décembre.
Alertées par les proches, les forces de l’ordre sont intervenues sur place et ont procédé à l’interpellation du suspect. Une enquête est en cours afin de déterminer l’origine exacte des organes disparus et d’établir les éventuelles responsabilités. À ce stade, aucune conclusion officielle n’a été communiquée par les autorités.
Selon le journal français, ce type de dérives a déjà été signalé dans plusieurs pays africains, où certains employés funéraires exploiteraient leur accès aux défunts à des fins illégales, notamment dans le cadre de ventes présumées d’organes humains à des réseaux clandestins.
Cette affaire intervient alors qu’un autre dossier a récemment relancé les inquiétudes au Nigeria. Le 8 décembre, le Daily Mail a signalé que la police nigériane avait découvert, dans un hôtel privé situé dans la communauté autonome d’Umuhu, un site présumé de transplantations d’organes illégales. Au cours d’un raid dans l’hôtel et la morgue adjacente, des centaines de corps à différents stades de décomposition ont été retrouvés.
D’après la police, les dépouilles étaient conservées dans des conditions insalubres et la nature des lésions a éveillé les soupçons des enquêteurs quant à l’existence d’un trafic d’organes. Les deux bâtiments, appartenant à un suspect recherché, ont été mis sous scellés. Selon les premières informations, ils auraient été mis à la disposition de « transplantologues clandestins ». Le domicile du suspect a été perquisitionné et des éléments de preuve ont été saisis.