Face à la crise économique, le gouvernement pourrait encore revoir à la hausse son projet de budget
- Avec AFP
Le ministre français des Comptes publics a annoncé que le gouvernement serait probablement obligé de renforcer son plan d'action, pour l'instant établi à 110 milliards d'euros, en raison d'une récession et d'un déficit plus importants que prévu.
Le gouvernement pourrait être mené à revoir encore ses prévisions économiques et, partant, à renforcer son projet de budget annuel rectifié.
«Il y aura peut-être un troisième budget rectificatif avec des chiffres sans doute encore plus impressionnants», a affirmé le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, le 21 avril sur France Inter. Le gouvernement a présenté la semaine dernière un nouveau projet de budget rectifié pour 2020, le deuxième en moins d'un mois. Voté dans la nuit du 17 au 18 avril à l'Assemblée nationale, il est examiné ce 21 avril au Sénat. Il intègre une prévision de contraction du produit intérieur brut (PIB) de -8% cette année, un déficit de 9% du PIB, une dette publique de 115%.
Alors que le précédent plan d'action prévoyait de mobiliser 45 milliards d'euros (dont des reports de charges et d'impôts) pour soutenir l'économie, la nouvelle mouture doit relever ces aides à 110 milliards d'euros.
Conformément aux décisions d'@EmmanuelMacron, nous mettons en place un plan d’urgence historique de 110 milliards €.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 21, 2020
Nous avons choisi de nous endetter pour sauver les petites entreprises plutôt que de subir les faillites et le chômage. @CourrierPicardhttps://t.co/B4HDJot1e4
«La stratégie du gouvernement est de s'adapter aux demandes économiques» des Français et des entreprises, a assuré Gérald Darmanin, ajoutant que le gouvernement avait «préféré l'endettement à la faillite». «Nous sommes dans le montant de déficit et de dette jamais atteint depuis la seconde guerre mondiale», a-t-il insisté. «Il n'y a pas de plafond [...] Aujourd'hui la France continue de pouvoir emprunter dans des conditions satisfaisantes [...] avec des taux bas», a-t-il encore ajouté.
Le ministre des Comptes publics a d'ores et déjà annoncé que les reports de charges pour les entreprises seraient prolongés pour les échéances du mois de mai.