Vers des tarifs en fonction des revenus pour l'électricité et le gaz ?
Face à l'augmentation des prix du gaz et de l'électricité, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a suggéré l'idée d'une modulation des prix en fonction «du niveau de revenu des personnes», avant que son entourage ne précise sa déclaration.
Le ministre de l'Economie Burno Le Maire a évoqué ce 11 juillet sur LCI les mesures envisagées par le gouvernement pour faire face à l'explosion des prix du gaz et du carburant. Avec comme piste principale une adaptation des tarifs en fonction des revenus des Français.
«Il faudra, à partir du 1er janvier 2023, que sur l’électricité et sur le gaz, on aide davantage ceux qui en ont besoin. Il faut aussi qu’il y ait des augmentations pour ceux qui peuvent se le permettre. Cela veut dire qu’on tiendra compte du niveau de revenu des personnes », a-t-il ainsi indiqué.
👉#Gaz : une facture en fonction des revenus ?
— LCI (@LCI) July 10, 2022
🗣️@BrunoLeMaire
"Il faudra, à partir du 1er janv 2023, que sur l'électricité et le gaz, il y ait des augmentations pour ceux qui peuvent se le permettre. On tiendra compte du niveau de revenu des personnes."
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Mais quelques heures plus tard, répondant à BFMTV, l'entourage du ministre a précisé : «Bruno Le Maire n'a jamais parlé de facture différenciée en fonction des revenus, il a expliqué que si l'an prochain, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) recommandait une très forte augmentation des prix, il y a certains ménages qui pourraient l'absorber mais pas d'autres, ce sont ces derniers qu'il faudra aider.»
Critiqué par l'opposition pour le rôle du gouvernement dans l'inflation – notamment en raison des sanctions ciblant les hydrocarbures russes – le locataire de Bercy a défendu son action. «Le prix du gaz aurait dû augmenter de 50 %, les Français ont vu 0 % de hausse, après une augmentation en septembre - octobre 2021. J’invite chacun de nos compatriotes à regarder sa facture de gaz, à rajouter 50 % dans sa tête et se dire "ça, c’est l’Etat qui l’a pris à sa charge". Même chose pour l’électricité, son prix aurait dû augmenter de 35 %, il n’a augmenté que de 4 %», a tenté de justifier le ministre.
Alors que le bouclier tarifaire, mécanisme qui limite les prix du gaz et de l'électricité, prendra fin en 2023, la Premier ministre Elisabeth Borne déjà évoqué un éventuel recalibrage. Etant donné le coût de ce bouclier tarifaire pour l’Etat, il faudrait passer de «mécanismes généraux à des mécanismes plus ciblés», avait-elle déclaré le 9 juillet, en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
Concernant la possibilité d'instaurer une taxe sur d’éventuels «surprofits» que réaliseraient les énergéticiens sur la forte hausse des prix de l’énergie, Elisabeth Borne avait ainsi déclaré : «Sur le principe évidemment, s’il y a des gens qui tirent des surprofits de la crise, on souhaiterait que ça puisse bénéficier à tout le monde et alléger les charges que la crise peut générer. Après, ce n’est pas complètement simple.»