Castets «toujours disponible» : à la veille d'une possible censure, les prétendants au poste de Premier ministre refont surface

Castets «toujours disponible» : à la veille d'une possible censure, les prétendants au poste de Premier ministre refont surface
La candidate désignée par le Nouveau Front Populaire au début de l'été Lucie Castets.
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Poussée par l’ensemble des partis du NFP pour former un potentiel futur gouvernement, Lucie Castets se replace sur le devant de la scène médiatique française alors que le gouvernement de Michel Barnier est menacé par des motions de censures. D’autres noms ressortent, à nouveau, pour élire domicile à Matignon.

«La réalité c’est que tout l’été les macronistes nous ont expliqué qu’on ne pouvait pas avoir une Première ministre issue de la gauche parce qu'elle serait bien incapable de passer un budget» a déclaré le 3 décembre sur Franceinfo Lucie Castets. 

«La réalité, c’est qu’aujourd’hui, on a un gouvernement qui est dans les mains du Rassemblement national» a ajouté celle qui fut l'été dernier la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) à la fonction de Premier ministre, aux côtés de la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier sur la chaîne publique. «Les Français ils ont été trahis par leur président de la République», a affirmé cette dernière en soutien à Castets.

Nommé en septembre 2024 et potentiellement démissionnaire d'ici quelques heures, Michel Barnier voit sa fonction de chef de gouvernement faire l’objet de nombreuses convoitises.

Au premier rang des «candidats», Lucie Castets, à gauche, est toujours poussée par le NFP mais le président n’avait pas accédé à cette candidature portée par l'union des gauches et pourrait rester sur cette position du fait du risque d’une rapide motion de censure contre cette personnalité étiquetée «société civile».

Comme un air de déjà vu

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a ainsi botté en touche sur la question du futur Premier ministre, ironisant face à cette question postée par le journaliste Paul Larrouturou : «vous avez l’art de poser des questions qui ne sont pas encore à l’ordre du jour» et de renvoyer la question au président français.

Le temps presse pour celui-ci et même le journal centriste L’Opinion, d’ordinaire assez favorable au locataire de l'Élysée, s’interroge dans un article : «quel Premier ministre pour échapper à la démission ?». Les noms présentés ont un air de déjà vu : Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre de François Hollande, qui pourrait séduire une partie des socialistes de sensibilité sociale-démocrate, est très remonté contre La France Insoumise (LFI). «L'avenir de la gauche impose une rupture nette avec LFI», avait-il déclaré dans un entretien au Crif publié mi-novembre. Son arrivée à Matignon pourrait correspondre à une implosion du NFP.

Le nom de l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron Jean Castex est également évoqué. Celui-ci, devenu patron de la RATP, bénéficie d’une certaine indifférence de l’opinion. Dans le même registre, le Haut-commissaire au plan François Bayrou voit aussi son nom circuler. Enfin, la rumeur qui prend de l’épaisseur ces derniers jours est celle de l’arrivée aux manettes du ministre des Armées Sébastien Lecornu.

En cas d’adoption de l’une de deux motions déposées à l'encontre de son gouvernement, Michel Barnier devra alors présenter sa démission au président de la République, conformément à l’article 50 de la Constitution.

Le président n’aura alors pas de limite de durée pour nommer un nouveau Premier ministre. Dans le cas de Michel Barnier, sa nomination était intervenue 51 jours après la démission de Gabriel Attal. Le président pourrait cependant procéder plus rapidement pour faire adopter le budget de 2025, à moins qu’il ne considère que ces questions puissent être gérées par un Premier ministre démissionnaire justement évincé sur un texte de cette nature.

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