Grève des médecins : mobilisation massive contre la régulation des installations

Grève des médecins : mobilisation massive contre la régulation des installations© Wiki commons
Une manifestation de personnel médical à Paris en 2009.
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Face à la proposition de loi Garot et au plan Bayrou sur les déserts médicaux, les médecins libéraux, internes et étudiants entament une grève illimitée dès le 28 avril, dénonçant une atteinte à leur liberté d’installation.

La colère des médecins français s’intensifie. Dès le 28 avril, une grève nationale illimitée, accompagnée de manifestations prévues mardi, mobilise médecins libéraux, internes, étudiants et jeunes praticiens contre la proposition de loi transpartisane de Guillaume Garot (PS) et le plan de lutte contre les déserts médicaux annoncé par François Bayrou. Ces mesures, visant à réguler l’installation des médecins pour mieux desservir les zones sous-dotées, sont perçues comme une menace à l’attractivité de la médecine libérale, « premier rempart du système de santé », selon les syndicats.

 

Médecins contre politiques sur fond de crise

 

Adopté en partie début avril à l’Assemblée nationale, l’article phare du projet Garot impose aux nouveaux médecins d’obtenir l’accord des Agences régionales de santé pour s’installer dans des zones déjà bien pourvues, au profit des déserts médicaux. « Un coup dur symbolique », selon Anna Boctor, présidente du syndicat Jeunes Médecins, qui fustige une « coercition » risquant d’aggraver le « burn-out » des praticiens.

Lucas Poittevin, président de l’Association nationale des étudiants en médecine (Anemf), a appelé à une grève dure, avec fermeture des cabinets, soutenue par la Fédération des médecins de France (FMF). Le plan Bayrou, présenté vendredi comme alternative, n’a pas apaisé les tensions. En proposant que les médecins consacrent jusqu’à deux jours par mois à des consultations dans des zones prioritaires, il a suscité l’ire de praticiens comme Sophie Bauer, présidente du Syndicat des médecins libéraux (SML), qui prédit un « renforcement de la grève » face à cette obligation. « Les politiques n’entendent pas », déplore Philippe Cuq, coprésident de l’Union Avenir Spé Le Bloc, regrettant un manque de concertation.

Si certains syndicats, comme MG France, se limitent à soutenir les manifestations des jeunes médecins, d’autres, à l’image de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), appellent à une grève des permanences de soins la nuit et les week-ends. « Créer un risque sanitaire est le seul moyen de faire bouger les politiques », avance Philippe Cuq, tandis que Franck Devulder (CSMF) refuse une fermeture prolongée des cabinets par devoir envers les patients.

De son côté, la ministre de la Santé Catherine Vautrin s’est indigné sur le plateau de TF1 : « Au moment où nous nous parlons, il y a des Français qui n'arrivent pas à avoir un médecin ».

Soutenue par l’Ordre des médecins et SOS Médecins, cette mobilisation illustre un fossé entre les attentes des praticiens et les solutions politiques avancées. Alors que l’examen du texte Garot se profile début mai, les médecins exigent le retrait de ces mesures, plaidant pour des incitations plutôt que des contraintes, afin de préserver l’avenir de leur profession et l’accès aux soins pour tous alors que le système médical français est en crise avec notamment les urgences où un patient sur deux attend plus de trois heures

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