Budget 2026 : Éric Lombard écarte toute hausse «généralisée» d’impôts

Budget 2026 : Éric Lombard écarte toute hausse «généralisée» d’impôts© Wiki commons
A gauche le bâtiment « Colbert » du ministère de l’Économie et des Finances et à droite le Pont de Bercy
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À l’approche du budget 2026, le ministre de l’Économie, Éric Lombard, promet une stabilité fiscale, rejetant toute hausse généralisée des impôts. Face à l’objectif de 40 milliards d’euros d’économies, l’idée d’une «année blanche» refait surface pour limiter les dépenses publiques.

À six semaines de la présentation des choix budgétaires pour 2026, Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances, de la Souveraineté industrielle et du Numérique, s’est exprimé avec fermeté sur France 2, le 5 juin, écartant toute idée de hausse généralisée des impôts. « L’idée n’est pas d’augmenter les impôts, nous voulons la stabilité fiscale », a-t-il déclaré, répondant à un article du Monde suggérant une possible augmentation fiscale.

« Ce n’est pas ce que nous avons en tête », a-t-il insisté, soulignant que le problème français réside dans le niveau des dépenses publiques, évaluées à 1 700 milliards d’euros en 2025, plutôt que dans celui des prélèvements obligatoires.

Un contexte économique sous tension et la perspective d’une année blanche

Dans un contexte de croissance économique fragile (0,6 % prévu par le FMI pour 2025) et de tensions commerciales internationales, le gouvernement doit trouver 40 milliards d’euros d’économies pour réduire le déficit public. Éric Lombard a réaffirmé qu’il n’y aurait « pas de hausse d’impôt d’ensemble » et a balayé l’idée d’une taxation accrue de l’épargne ou d’une « TVA sociale » qui fut évoquée par François Bayrou, estimant pour sa part que cette dernière « n’a été proposée par personne ». Toutefois, il a laissé la porte ouverte à des ajustements parlementaires, rappelant que « le Parlement fait la loi ».

Pour atteindre cet objectif ambitieux, la piste de l’« année blanche » émerge comme une solution envisagée. Ce mécanisme, bien connu des experts budgétaires, consisterait à geler tout ou partie des dépenses indexées sur l’inflation, comme les prestations sociales (retraites, allocations familiales) ou les dotations aux collectivités locales. Selon des estimations de Bercy, une non-indexation des pensions de retraite pourrait générer 3 milliards d’euros d’économies, et 1,5 milliard pour les autres prestations sociales. Un gel des barèmes de l’impôt sur le revenu et de la CSG, bien que controversé, pourrait rapporter 2,8 milliards supplémentaires. Une « année blanche totale », englobant dépenses de l’État, transferts aux collectivités et prestations sociales, pourrait même dégager jusqu’à 28 milliards d’euros, selon une source parlementaire.

Cependant, cette stratégie est politiquement sensible. La sous-indexation des retraites, par exemple, a déjà suscité des critiques par le passé, et le gel des dotations aux collectivités pourrait tendre leurs finances, soumises à la règle d’or budgétaire.

Le FMI, tout en appelant à des « décisions difficiles », met en garde contre des hausses d’impôts excessives qui nuiraient à la croissance. Les arbitrages finaux, attendus d’ici le 14 juillet, s’annoncent complexes pour concilier rigueur budgétaire et acceptabilité sociale.

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