Un an après la dissolution de l’Assemblée nationale : Macron défend son choix, LFI demande de nouvelles élections

Un an après la dissolution de l’Assemblée nationale : Macron défend son choix, LFI demande de nouvelles élections Source: Gettyimages.ru
L’Assemblée nationale (photo d'illustration).
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Un an après la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron persiste à justifier sa décision, malgré l’instabilité qu’elle a engendrée. La France insoumise, par la voix d’Éric Coquerel, appelle à un nouveau scrutin pour débloquer la crise politique.

Le 9 juin 2024, Emmanuel Macron annonçait la dissolution de l’Assemblée nationale, une décision choc prise après la déroute de son camp aux européennes (14,6 % face aux 31 % du RN). Un an plus tard, alors qu’il ouvre la conférence de l’ONU sur les océans à Nice, le président reste droit dans ses bottes. « Il continue à penser que c’était inéluctable », confie un proche à La Tribune Dimanche, soulignant que Macron voyait dans ce choix un moyen de « redonner la parole au peuple » face à une majorité relative bloquée depuis 2022. Lors de ses vœux du Nouvel An, il a toutefois concédé que la dissolution avait « apporté plus de divisions que de solutions », sans jamais exprimer de véritable mea culpa.

Une crise institutionnelle durable

Cette décision a plongé la France dans une crise politique durable. Les législatives anticipées de juillet 2024 ont accouché d’une Assemblée fracturée en trois blocs : 182 sièges pour le Nouveau Front populaire (NFP), 168 pour le camp présidentiel, et 143 pour le RN et ses alliés. Sans majorité claire, le pays est devenu « ingouvernable », selon les propos d’Éric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances. Le gouvernement de Michel Barnier, nommé en septembre 2024, a été censuré en décembre, forçant Macron à nommer François Bayrou à Matignon. Ce dernier, menacé par une septième motion de censure, peine à fédérer.

Pour Éric Coquerel, invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat le 8 juin 2025, la solution réside dans une nouvelle dissolution, lui qui avait qualifié la précédente d’« irresponsable ».

« Nous ne supportons pas que Macron puisse continuer à faire des dégâts », martèle-t-il, estimant que « la solution, c’est le peuple ».

LFI mise sur un retour aux urnes dès le 8 juillet, date à laquelle Macron pourra constitutionnellement dissoudre à nouveau.

Le député Rassemblement national Philippe Ballard plaide également pour une telle dissolution qui serait, selon lui, « la seule hypothèse crédible ».

En cas de nouvelles élections, les sondages placent le RN en tête (33 %), loin devant la macronie (15,5 %) et LFI (10 %), rendant aussi l’issue incertaine d’un éventuel scrutin.

Emmanuel Macron, lui, écarterait désormais cette hypothèse après l’avoir envisagé en avril. « Je n’ai pas prévu de dissoudre », a-t-il assuré à des députés MoDem, conscient que 71 % des Français jugent sa décision de 2024 comme une « mauvaise » (sondage Elabe). Alors que le budget 2026 et ses 40 milliards d’économies s’annoncent explosifs, le président se concentre sur l’international, laissant à François Bayrou la lourde tâche de naviguer dans cette impasse parlementaire.

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