Réforme PLM : un scrutin municipal unifié pour Paris, Lyon et Marseille

Réforme PLM : un scrutin municipal unifié pour Paris, Lyon et Marseille© Wiki commons
L’hôtel de ville de Paris vu depuis la Seine.
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La réforme PLM, adoptée le 10 juillet, instaure un scrutin municipal unique à Paris, Lyon et Marseille pour 2026. Ce changement, controversé, pourrait redessiner les équilibres politiques, notamment à Lyon avec la candidature de Jean-Michel Aulas.

Le 10 juillet, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la réforme du mode de scrutin des municipales à Paris, Lyon et Marseille, avec 112 voix pour et 28 contre. Portée par les députés Renaissance Sylvain Maillard et David Amiel, soutenue par LFI, RN, et une partie de LR, la loi met fin au système instauré en 1982, qui organisait les élections par arrondissements.

Désormais, les électeurs voteront pour une liste unique couvrant toute la ville (163 candidats à Paris, 101 à Marseille, 73 à Lyon), avec une prime majoritaire réduite à 25 % pour préserver l’opposition.

Le Sénat opposé à la réforme 

Le Sénat, majoritairement opposé, a rejeté le texte à deux reprises, dénonçant un « tripatouillage électoral » et une menace sur la proximité des arrondissements. Les socialistes, notamment Anne Hidalgo, critiquent une réforme taillée pour favoriser Rachida Dati (LR) à Paris.

A droite, la présidente de la région Valérie Pécresse soutient la réforme qu’elle qualifie de « condition démocratique ».

En revanche le groupe sénatorial LR s’y oppose et prévoit une saisine du Conseil constitutionnel, arguant d’une rupture d’égalité avec la prime à 25 % et d’une complexification du vote, notamment à Lyon avec trois scrutins simultanés (municipal, arrondissement, métropole). Le verdict des Sages, attendu mi-août, pourrait retarder ou invalider l’application du texte.

Impact en 2020 et perspectives pour 2026

En 2020, un scrutin municipal unique aurait amplifié les majorités à Paris et Marseille. Anne Hidalgo aurait obtenu 101 sièges (contre 94), et la gauche marseillaise, 57 (contre 50), marginalisant davantage les oppositions. À Lyon, l’impact aurait été moindre, avec Grégory Doucet perdant quatre sièges (47 contre 51). Pour 2026, la réforme pourrait transformer les dynamiques électorales, notamment à Lyon, où Jean-Michel Aulas, ancien président de l’Olympique Lyonnais et probable candidat, bénéficie d’un scrutin plus personnalisé. Sa popularité (55 % d’opinions positives contre 36 % pour Doucet, selon Harris Interactive) et une liste unique de 73 noms, intégrant 50 % de société civile, renforcent son attractivité. Jean-Michel Aulas s’est réjouit de ce vote en reprenant un message d’un de ses comptes de soutien qui évoque « plus de clarté, plus de légitimité, moins d’abstention […] eux qui la redoutent redoutent surtout le peuple ! ».

À Marseille, le RN pourrait tirer profit du scrutin unifié s’il parvient à nouer une alliance avec son ancien maire d’arrondissement le sénateur Stéphane Ravier. À Paris, Rachida Dati mise sur une alliance large mais la ville reste ancrée à gauche. La réforme, en politisant davantage le scrutin, rendra les alliances cruciales pour 2026.

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