Sanctions contre la Russie : Barrot persiste et signe

Interrogé ce 22 juillet depuis Kharkov sur les mesures envisagées par Paris afin de soutenir Kiev, le chef de la diplomatie française a promis de poursuivre l’élaboration de paquets de sanctions «de plus en plus massifs» à l’encontre de la Russie.

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« C’est d’abord accentuer la pression sur la Russie, en continuant à travailler sur des paquets de sanctions de plus en plus massifs, pour faire changer à Vladimir Poutine son calcul ». Depuis Kharkov, ce 22 juillet, au micro de BFMTV, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réitéré sa volonté de poursuivre sur la voie des sanctions antirusses.

« Qu’est-ce que cela veut dire lorsqu’on en arrive à 18 trains de sanctions ? Est-ce que cela veut dire que les 17 premiers n’ont pas suffisamment porté leurs fruits ? », a notamment interrogé le journaliste. « Si, les 17 premiers paquets de sanctions ont amputé le budget russe de nombreuses ressources », a répondu Jean-Noël Barrot, sans grande conviction. Des ressources, a-t-il poursuivi, « qui lui auraient permis sinon, peut-être, aujourd’hui de fragiliser l’Ukraine un peu plus ».

Le ministre français – dont l'un des prédécesseurs avait promis en mars 2022 de « provoquer l’effondrement de l’économie russe » – a vanté un nouveau paquet de sanctions « beaucoup plus massif » qui, d’après ses dires, devrait « permettre d’assécher les ressources pétrolières, notamment, sur lesquelles s’appuie Vladimir Poutine pour financer son effort de guerre ».

Dans la matinée, au micro de France Inter, le chef du Quai d’Orsay assurait que ses équipes s’attelaient à la préparation – « en coordination avec les États-Unis » – d'un nouveau train de sanctions, quatre jours à peine après l’adoption, par les Vingt-sept, d’un 18e paquet de sanctions.

Un nouveau paquet de sanctions dans les tuyaux

« Depuis des semaines nous nous coordonnons avec des sénateurs américains qui ont eux aussi conçu un paquet de sanctions – un peu à l’image de celui que nous venons d’opter au niveau européen – qui est très dissuasif et qui a vocation à presser, à pousser Vladimir Poutine à un cessez-le-feu », a déclaré Barrot à BFMTV.

Celui-ci a confié souhaiter « vivement » que ce paquet de sanctions américain « qui est aujourd’hui soutenu par la quasi-intégralité des sénateurs américains, puisse être adopté au plus vite ».

Interrogé sur la capacité de l’Ukraine à l’emporter sur le terrain militaire, le ministre français répond alors : «­ en tout cas elle a la force d’âme pour le faire et c’est ce qui compte le plus », affirmant que c’est « avant tout au moral des Ukrainiens que Vladimir Poutine cherche à s’en prendre ».