France : Fabien Roussel propose un « pacte pour la France » de 500 milliards d’euros

À l’occasion de son université d’été à Montpellier, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel a présenté, le 23 août, un plan d’investissements sur cinq ans destiné à répondre à la fois aux enjeux climatiques et aux urgences sociales. Le texte sera proposé lors de la Fête de l’Humanité en septembre.
Le Parti communiste français (PCF) entend présenter un « pacte pour la France » reposant sur un programme d’investissements de 500 milliards d’euros. Présenté le 23 août par Fabien Roussel, ce plan vise à mobiliser des financements publics pour accompagner la transition écologique et améliorer le pouvoir d’achat.
Selon le dirigeant communiste, l’initiative prévoit notamment une hausse des salaires et des retraites, une baisse des taxes sur les produits de première nécessité ainsi qu’une diminution du prix de l’électricité. Le projet inclut également la construction annuelle de 200 000 logements, le développement de vingt centrales nucléaires et un plan d’envergure pour moderniser le réseau ferroviaire, avec l’objectif de rendre le train plus accessible.
Nationalisation partielle du secteur bancaire
Pour financer ces mesures, le PCF plaide pour une réorientation du système bancaire, allant jusqu’à une nationalisation partielle du secteur afin de permettre des prêts à taux zéro aux collectivités, entreprises et à l’État. Le parti défend aussi la création massive de postes dans l’éducation, la santé et les services publics.
Fabien Roussel a par ailleurs prévenu que si les orientations budgétaires proposées par François Bayrou n’évoluent pas, son parti soutiendra une motion de censure. Il a aussi exprimé son appui aux mobilisations syndicales et au mouvement citoyen appelant à « bloquer » la France le 10 septembre.
Enfin, le secrétaire national du PCF a critiqué l’accord douanier entre l’Union européenne et les États-Unis, réclamant un débat parlementaire et un référendum en France. Concernant la guerre en Ukraine, il a proposé un nouveau traité européen fondé sur la neutralité de Kiev et l’exclusion de toute adhésion à l’Otan.