Meurtre d’Inès Mecellem : Gérald Darmanin saisit l’Inspection générale de la justice face aux alertes ignorées

Meurtre d’Inès Mecellem : Gérald Darmanin saisit l’Inspection générale de la justice face aux alertes ignorées© Compte X @m6info
Une marche « blanche » à Poitiers le 20 septembre
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Au lendemain d’une marche blanche ayant réuni plus de 1 000 personnes. le ministre de la Justice démissionnaire, Gérald Darmanin, a saisi l’Inspection générale de la justice pour enquêter sur le meurtre d’Inès Mecellem, 25 ans, tuée malgré six plaintes. Il dénonce un «terrible échec» des institutions.

Inès Mecellem, jeune travailleuse sociale de 25 ans, a été poignardée à mort le 8 septembre à son domicile de Poitiers. Son ex-compagnon, Habib, réfugié afghan né en 1989, est en fuite et recherché pour assassinat. Ce drame révèle des failles graves dans la protection des victimes de violences conjugales.

Un drame de l’immigration et un « système judiciaire défaillant »

L’été fut un véritable calvaire pour Inès. Le 10 juillet, elle dépose plainte pour viols et strangulations pendant leur relation. Elle retourne au commissariat le 17 juillet, puis les 13, 19 et 28 août, signalant harcèlement et menaces de mort. « Il me traque, j’ai peur », confie-t-elle aux policiers. Le 23 juillet, elle obtient un téléphone grave danger (TGD) pour alerter d’urgence. Le 6 septembre, elle l’active : Habib est interpellé, mais relâché sans garde à vue ni bracelet anti-rapprochement. Deux jours plus tard, le crime.

La famille est en rage. « Il y a deux meurtriers : l’assassin en fuite et le système judiciaire défaillant », accuse Mehdi Mecellem, le frère d’Inès, à l’AFP. La mère, Angélique, porte plainte pour non-assistance à personne en danger contre la police. Me Pauline Rongier, leur avocate, fustige une « défaillance majeure » : « À quoi servent ces outils si les victimes meurent ? ».

Samedi 20 septembre, une marche blanche réunit plus de 1 000 personnes à Poitiers, passant devant le commissariat. Collectifs féministes et Ligue des droits de l’Homme ont dénoncé à cette occasion les défaillances de l’État et de la police.

Gérald Darmanin a de son côté réagi dimanche sur X : « Toute la lumière sur cette horrible affaire. J’ai saisi l’Inspection générale de la justice pour une inspection de fonctionnement. Les victimes doivent être au centre. Ne pas les protéger, c’est un profond échec terrible ». Il promet de recevoir la présidente de la Fédération nationale de victime de féminicide Sylvaine Grévin « comme toutes les victimes sollicitées ».

Le parquet saisit l’IGPN ; des auditions sont en cours. Ce cas s’inscrit dans une actualité sombre : 96 féminicides conjugaux en 2023, en baisse de 19 % par rapport à 2022 (Intérieur). Mais Sylvaine Grévin note un « surcroît » estival, dû aux vacances judiciaires.

Un rapport sénatorial de juillet 2025 dénonçait des budgets « dérisoires » pour la protection des femmes, pourtant grande cause macronienne, tandis qu’un rapport de l’ONU publié mi-septembre dénonçait « l’impunité inquiétante » concernant les violences sexuelles en France.

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