Reconnaissance de la Palestine : Yaël Braun-Pivet appelle les États arabes à «reconnaître formellement» l’État d’Israël

Alors que la France s’apprête à reconnaître officiellement l’existence d’un État de Palestine ce 22 septembre, la présidente de l’Assemblée nationale, invitée d’une chaîne publique, a enjoint les États arabes à «reconnaître formellement» l’État hébreu.
« J’appelle les États arabes qui ont endossé la déclaration de New York à reconnaître formellement l’État d’Israël, ce qu’ils n’ont pas fait depuis 1948 », a déclaré, ce 22 septembre, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, invitée de Franceinfo. Elle a notamment évoqué l’Arabie saoudite et le Qatar « afin que nous puissions avoir vraiment quelque chose d’équilibré, qui permette d’avancer sur un chemin de paix, de sécurité ».
Le président français doit annoncer ce 22 septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, la reconnaissance par Paris de l’État de Palestine. La France rejoindrait ainsi plus de 150 autres pays ayant déjà franchi ce pas. À cette occasion, plusieurs mairies ont hissé le drapeau palestinien sur leurs frontons malgré les directives du ministère de l’Intérieur.
Créditant Emmanuel Macron « d’un certain nombre de grandes avancées », dont la déclaration de New York « qui a été endossée par plus de 140 pays la semaine dernière », elle a rappelé : « Certains pays qui ont endossé la déclaration de New York sont des pays qui ne reconnaissent pas l’existence de deux États et l’existence notamment d’Israël, qui n’avaient pas condamné l’attaque terroriste du 7 octobre et qui n’appelaient pas à la libération des otages. »
Renvoyant aux conditions d’une reconnaissance de l’État de Palestine qu’Emmanuel Macron avait énumérées fin mai, lors d’un déplacement en Asie du Sud-Est — parmi lesquelles la libération des otages et la « démilitarisation » du Hamas —, Yaël Braun-Pivet a évoqué ses « réserves » quant à cette reconnaissance « sans conditions » préalables attendue ce soir.
« Je suis plus réservée sur une reconnaissance unilatérale de l’État de Palestine », avait-elle déclaré dans un entretien au Parisien, publié le 21 septembre. Cette reconnaissance de la Palestine doit, avait-elle ajouté, « s’accompagner de la reconnaissance de l’État d’Israël par les pays arabes, dans une logique de normalisation et d’intégration régionale qui puisse mettre fin au conflit et ramener la paix ».