Budget 2026 : Lecornu annonce être prêt à renoncer à l’année blanche sur les retraites et les minimas sociaux

En plein vote du budget, s'exprimant devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre s'est déclaré ce 31 octobre prêt à renoncer au gel des pensions de retraites et des minimas sociaux souhaité par le gouvernement.

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Lors d’une prise de parole devant les députés, ce 31 octobre à l’Assemblée nationale, le Premier ministre français s'est déclaré prêt à renoncer à une mesure particulièrement contestée du budget pour 2026.

« Vous êtes nombreux […] à dire que la question du gel des retraites est quelque chose qui n’est pas acceptable et qui n’est pas accepté par nos concitoyens et nos concitoyennes. Donc je le dis : le gouvernement est favorable à regarder l’ensemble des amendements qui viendront dégeler les pensions de retraite », a-t-il annoncé. Une affirmation que le locataire de Matignon a également tenue concernant le gel des minimas sociaux.

Cette « année blanche », consistant à ne pas indexer les prestations sociales sur l’inflation, aurait dû permettre au gouvernement d’économiser plus de 7 milliards d’euros en 2026.

Plus tôt, l’article 44 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) - qui prévoyait le gel de ces prestations sociales - a été rejeté par les députés lors de l’examen en commission des Affaires sociales de ce texte qui doit arriver le 4 novembre dans l’hémicycle.

« Pour avancer […] je pense qu’il faut changer de méthodes »

Les députés ont également retoqué, dans la copie du gouvernement, le gel du barème de la CSG tout en relevant de 9,2 à 10,6 % son niveau sur les revenus issus du patrimoine et du capital. La cotisation patronale que souhaitait créer le gouvernement sur les Tickets restaurant, ainsi que la surtaxe sur les mutuelles a également été supprimée.

Plus tôt dans la journée, les députés ont rejeté la taxe Zucman, portée par la gauche, provoquant l’ire du Parti socialiste et de La France Insoumise (LFI). « On ne peut pas dire d’un côté, quand il y a un 49.3, qu’il y a un coup de force démocratique et lorsque l'Assemblée s’est exprimée souverainement, dire qu’il y a un coup de force démocratique parce qu’on n’a pas eu ce qu’on voulait », a fustigé Sébastien Lecornu.

Tout en rappelant son renoncement au 49.3, le Premier ministre a appelé à « changer de méthode » afin d'« avancer ». « À la fin des fins, il faut bien que la France ait un budget », a-t-il souligné, enjoignant de nouveau à trouver des compromis.