Macron «plutôt positif» sur la signature du traité UE–Mercosur

Macron «plutôt positif» sur la signature du traité UE–Mercosur Source: Gettyimages.ru
Macron et Lula lors du « Sommet climatique de Belém », organisé dans le cadre de la COP30, le 6 novembre 2025 à Belém, au Brésil
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En déplacement au Brésil, Emmanuel Macron s’est dit «plutôt positif» à l’idée d’accepter l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur. Longtemps opposé à ce traité, le président français assure que de nouvelles «clauses de sauvegarde» pourraient le rendre acceptable.

Depuis Belém, en marge du sommet des chefs d’État précédant la COP30 au Brésil, Emmanuel Macron a changé de ton. Après des années de refus, le président français s’est déclaré « plutôt positif » quant au traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, malgré les nombreuses critiques en France. Jusque-là, Paris s’y opposait fermement, notamment au nom de la défense du secteur agricole.

Ce traité vise à renforcer les échanges commerciaux entre l’Union européenne et plusieurs pays d’Amérique latine, dont le Brésil et l’Argentine. Signé fin 2024, il a été adopté par la Commission européenne le 3 septembre 2025. Il doit encore être validé par chacun des 27 États membres de l’Union avant son entrée en vigueur.

« Je suis plutôt positif, mais je reste vigilant parce que je défends aussi les intérêts de la France », a déclaré Macron le 7 novembre 2025. Il affirme que les garanties récemment apportées par Bruxelles pourraient rendre le texte plus équilibré, notamment pour les secteurs sensibles comme l’élevage. Les nouvelles « clauses de sauvegarde » permettraient, en cas de déstabilisation du marché, de limiter les importations sud-américaines.

Des engagements encore incertains

Le chef de l’État insiste : « La Commission nous a donné une réponse positive sur les clauses de sauvegarde, mais a aussi proposé des soutiens spécifiques au secteur de l’élevage et un renforcement de notre union douanière. » Il précise que des discussions seront engagées dans « les semaines qui viennent » avec les pays du Mercosur pour valider ces ajustements.

Pourtant, ces garanties restent à confirmer. Le ministre français chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, a souligné que les « clauses de sauvegarde » devront être « adoptées et reconnues par les pays » d’Amérique latine avant toute signature.

De leur côté, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont affirmé être « disposés à signer » l’accord lors du prochain sommet du Mercosur, prévu le 20 décembre à Rio de Janeiro.

En France, les inquiétudes persistent. Déjà en septembre 2024, l’Assemblée nationale avait massivement rejeté ce traité, dénonçant une ouverture du marché jugée trop risquée face à des produits ne respectant pas les normes européennes. Malgré les ajustements annoncés, les syndicats agricoles restent sceptiques.

Une opposition politique bien ancrée

La nouvelle posture d’Emmanuel Macron a ravivé les critiques. Invitée sur Europe 1–CNews le 7 novembre, l’eurodéputée Manon Aubry (La France insoumise) a vivement réagi : « Emmanuel Macron signe l’arrêt de mort de l’agriculture française. » Elle dénonce notamment l’importation massive de viandes produites sans respecter les standards européens, ce qui, selon elle, menace à la fois les agriculteurs et les consommateurs. Elle annonce également le dépôt d’un recours contre l’accord devant la Cour de justice de l’Union européenne.

Le président français se défend d’avoir changé d’avis. « J’ai été cohérent depuis le début : j’ai dit qu’en l’état, il n’était pas acceptable. Il est en train d’être changé. Si ces clauses sont bien mises en œuvre, alors cet accord peut être acceptable », a-t-il assuré.

Parallèlement, la droite française monte aussi au créneau. Les députés Les Républicains, menés par Laurent Wauquiez, ont demandé au gouvernement d’organiser un vote au Parlement. Une initiative qui traduit le rejet persistant du texte au sein de la classe politique française, y compris dans les rangs traditionnellement favorables aux accords de libre-échange.

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