La conférence des évêques de France rappelle sa «fermeté» envers les actes pédophiles des prêtres
- Avec AFP
La conférence des évêques de France a rappelé sa «politique de fermeté» contre les actes de pédophilie commis par des prêtres, après les accusations de «non dénonciation de crime» touchant des responsables du diocèse de Lyon et le cardinal Barbarin.
Dans un communiqué, «la Conférence des évêques de France tient d'abord à redire sa profonde compassion et son soutien aux victimes de tels actes».
«Elle réaffirme la politique de fermeté menée par les évêques de France depuis plus de 15 ans sur ces questions de pédophilie», poursuit le texte, en répétant sa «volonté de coopération complète avec la justice» et en assurant le cardinal Barbarin «de son soutien et de ses prières».
Le parquet de Lyon a ouvert une enquête préliminaire sur des accusations de «non-dénonciation de crime» et de «mise en danger de la vie d'autrui» émanant de victimes d'un prêtre, poursuivi pour des agressions sexuelles commises il y a plus de 25 ans, et qui mettent en cause des responsables du diocèse de Lyon, dont le cardinal Barbarin.
Elle a été ouverte à la suite de plaintes de victimes, mettant en cause plusieurs responsables du diocèse, parmi lesquels le cardinal Philippe Barbarin, qu'elles accusent de ne pas avoir dénoncé à la justice les agissements passés de ce prêtre dont ils avaient connaissance.
Une des victimes a confirmé à l'AFP avoir déposé une série de plaintes visant le Primat des Gaules, deux personnalités diocésaines, ainsi que le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi que Mgr Barbarin a consulté au sujet de cette affaire, ainsi que son secrétaire.
Le 4 mars, le cardinal Barbarin a pris acte «avec gravité» de l'ouverture de cette enquête, assurant que lui-même et le diocèse coopéreraient «avec sérénité et confiance avec la justice» en fournissant aux enquêteurs «toutes les informations à leur disposition pour faire la lumière sur ces événements, dont la complexité et l’ancienneté exigent une approche prudente».
Dans un communiqué, le diocèse a affirmé que dans cette affaire, le cardinal Barbarin «a agi avec "extrême responsabilité", comme l'a rappelé le 19 février 2016 le porte-parole du Vatican». «Le cardinal Barbarin tient à rappeler qu’il n’était pas archevêque de Lyon à l'époque des faits [Mgr Albert Decourtray l'a été de 1981 à 1994] et qu’il n’a jamais couvert aucun fait de pédophilie», a ajouté le diocèse.
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