Une association va porter plainte contre Macron pour sa déclaration sur la colonisation en Algérie
Pour de nombreux Français d'Algérie, le discours d'Emmanuel Macron à Alger ne passe pas. Le Cercle Algérianiste a fait part de sa volonté de poursuivre le candidat qui avait qualifié la colonisation de «crime contre l'humanité».
Une plainte va être déposée par l'association du Cercle Algérianiste contre le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron : elle estime que les propos sur la colonisation qu'il a tenus à Alger portent «atteinte à la mémoire et à l’honneur des Français d’Algérie».
Si la qualification juridique de la plainte en question n'est pas encore connue, l'association est d'ores déjà en discussion avec son avocat et devrait publier un communiqué dans la soirée du 21 février. Dans le cas où la justice accepterait de traiter la plainte, Emmanuel Macron pourrait être jugé pour «injure» ou «diffamation» et condamné à une amende.
Le président du Cercle Algérianiste, Thierry Rolando, avait déjà exprimé de vives critiques à l'égard du contenu de la déclaration d'Emmanuel Macron au micro de Sud Radio le 17 février, estimant qu'elle était de nature à «aggraver les fractures».
"Paroles graves de #Macron. Il aggrave les fractures"
— Sud Radio (@sudradio) 17 février 2017
Thierry Rolando, Cercle #Algérianiste#Algérie#colonisation#GdMatinSudRadio
"Le #FLN a tué + de musulmans que l'armée française"
— Sud Radio (@sudradio) 17 février 2017
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Lors d'un voyage officiel en Algérie, le candidat du mouvement En Marche ! avait déclaré : «La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes».
#Carpentras : des manifestants pieds-noirs interpellent #EmmanuelMacron
— RT France (@RTenfrancais) 17 février 2017
IMAGES : https://t.co/0iN8aX33tEpic.twitter.com/V2PnUPpVmx
La communauté des rapatriés et des harkis ne décolère pas depuis ces propos du candidat et partage son indignation avec une partie de la classe politique, à droite comme à gauche : le 18 février dernier, quelque 150 personnes s'étaient rassemblées devant le principal accès d'un meeting organisé au Zénith de Toulon (Var) par le candidat, chantant des slogans pour le moins hostiles.