Violences du 1er mai à Paris : «Le gouvernement est responsable», selon l'opposition
Après les nombreuses violences qui ont entaché le défilé du 1er mai à Paris, les responsables politiques réagissent et mettent en cause le gouvernement qui serait, selon eux, «responsable» des débordements attribués au Black bloc.
Le soir du 1er mai, la préfecture de police de Paris a annoncé que 109 personnes étaient en garde à vue après des dégradations commises en tête du défilé syndical du Premier mai à Paris. Cette manifestation a été émaillée de violents affrontements entre des militants d'ultra-gauche et les forces de l'ordre.
Bilan : 31 commerces dégradés et 276 personnes interpellées. A 23h30, la préfecture a précisé que deux commerces et six véhicules avaient été incendiés, et que 10 autres avaient été dégradés, ainsi que du mobilier urbain. Le rapport fait également état de quatre personnes blessées, dont un policier des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) qui a reçu un pavé dans le dos.
Malgré les condamnations synchronisées du ministre de l'Intérieur et d'Emmanuel Macron, en visite officielle en Australie, les responsables politiques français s'interrogent sur cette absence de l'exécutif et estiment même pour certains que le gouvernement est «responsable» de ces violences, c'est notamment le cas de Nicolas Dupont-Aignan, chef de file de Debout la France. Le candidat malheureux au premier tour de l'élection présidentielle s'étonne également : «La préfecture n'a pas vu le rassemblement de plus de 1 000 casseurs ! De qui se moque-t-on ?»
La préfecture n'a pas vu le rassemblement de plus de 1000 casseurs !!! De qui se moque t' on ? Le gouvernement est responsable !
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 1 mai 2018
Le sénateur des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi (LR), évoque quant à lui «la honte» ressentie «devant de telles violences» et il s'interroge également : «Où est l’Etat ? Où est la République ?», avant d'en appeler au fantôme du général de Gaulle : «Non à la chienlit», s'écrie-t-il sur Twitter.
Pour Mélenchon,les casseurs sont d’extrême droite(rires!),pour le Gvt celà a été géré au mieux...Pour tous ceux qui ont vu ces images,c’est la honte devant de telles violences,devant l’impréparation!Où est l’Etat?Où est la République?Comme disait De Gaulle «non à la chienlit »!!
— Roger KAROUTCHI (@RKaroutchi) 2 mai 2018
Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, y voit une «faillite de l’Etat régalien» et estime qu'il «est urgent de rétablir l’autorité [...] face à ces voyous.»
Terribles images aujourd'hui pour notre pays. Faillite de l’État régalien. Il est urgent de rétablir l’autorité : soutien total à nos forces de l’ordre qui font face à ces voyous. #1erMai
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 1 mai 2018
Marine Le Pen du Front national juge quant à elle que les violences sont le fait de «milices d’extrême-gauche, galvanisées par le laxisme du pouvoir».
Inacceptable saccage de Paris par les milices d’extrême-gauche, galvanisées par le laxisme du pouvoir. Il est temps de frapper fort sur ces agitateurs professionnels ! MLP #1erMai#Austerlitz
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 1 mai 2018
Le maire de Nice, Christian Estrosi, estime qu'il «faut empêcher les casseurs identifiés de participer aux manifs» et ajoute : «Face à la montée des populismes et nationalismes, il faut prendre des mesures d’exception.»
Il faut empêcher les casseurs identifiés de participer aux manifs. A l’instar des interdictions de stades, les convoquer pour pointer au commissariat pendant les rassemblements. Face à la montée des populismes & nationalismes, il faut prendre des mesures d’exception #Manif1ermaipic.twitter.com/qI7i1sFbFM
— Christian Estrosi (@cestrosi) 1 mai 2018
Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste (PCF) et sénateur de Paris semble penser que les «forces de police ont laissé faire».
Des violences scandaleuses des casseurs et une attitude bien trouble des forces de police qui ont laissé faire pendant près d'1h. Voudrait-on cacher la force des manifestations sociales pacifiques ? #1erMai
— Pierre Laurent (@plaurent_pcf) 1 mai 2018