Alexandre Benalla à nouveau mis en examen pour des violences le 1er mai à Paris
- Avec AFP
Selon une source proche du dossier citée par l'AFP, l'ex-conseiller de l'Elysée Alexandre Benalla a une nouvelle fois été mis en examen, pour des violences commises le 1er mai à Paris, au Jardin des Plantes.
L'ex-collaborateur déchu de l'Elysée, Alexandre Benalla, a une nouvelle fois été mis en examen le 29 novembre pour des violences commises en marge du défilé du 1er mai à Paris, au Jardin des Plantes, quelques heures avant l'épisode de la Contrescarpe, selon une source proche du dossier citée ce 16 décembre par l'AFP.
A l'issue d'un interrogatoire tendu, trois juges lui ont signifié de nouvelles charges, pour des délits d'«immixtion dans l'exercice d'une fonction publique» en ayant «participé activement» à une interpellation et «violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours». Les juges d'instruction lui reprochent d'avoir outrepassé ses fonctions en participant «activement à l'interpellation d'un homme», ce jour-là, au jardin des Plantes, selon son audition dont a eu connaissance l'AFP.
Le 1er mai, l'homme de 27 ans était présent en tant qu'«observateur» embarqué parmi les forces de l'ordre, aux côtés d'un employé de La République en marche (LREM), Vincent Crase. Plusieurs vidéos publiées dans les médias le montrent avec son acolyte avec des policiers dans les allées du jardin. Dans l'une d'elles, on les voit empoigner un homme et l'escorter fermement après son interpellation alors que des CRS sont autour d'eux. Sur les images, l'homme semble se plaindre de douleur.
Comme lors de sa première mise en examen, Alexandre Benalla a nié ce 29 novembre toute forme de violence dans cette interpellation, affirmant avoir agi par «réflexe citoyen». «J'ai apporté mon concours à la force publique pour interpeller un délinquant violent qui venait de commettre un acte grave sur les policiers», des jets de pierre sur des CRS, s'est-il défendu dans un face-à-face de huit heures avec les juges.
Elément clé du dispositif sécuritaire autour d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a été licencié après la révélation de l'affaire par Le Monde, point de départ d'une tempête politico-judiciaire qui a empoisonné l'été de l'exécutif.