France : large soutien à la préférence nationale pour l'emploi en temps de crise
Selon une étude réalisée par l'institut Ipsos, lorsque l'emploi est rare dans un pays, la population de celui-ci souhaiterait que les entreprises favorisent les citoyens natifs. C'est notamment le cas en France.
Selon une étude intitulée Sentiment populiste et nativiste en 2019, publiée le 5 septembre par l'institut Ipsos, 54% des Français seraient favorables à ce que les entreprises embauchent en priorité des citoyens français «natifs», plutôt que des personnes immigrées, lorsque les offres d'emploi se raréfient (contre 19% qui ne sont pas d'accord avec cette proposition).
En 2019, la préférence nationale française en matière d'emploi, lorsque celui-ci se raréfie, serait en outre en légère hausse, puisque cette mesure recueillait l'approbation de 51% des Français en 2016, comme le rapporte ce 9 septembre Le Figaro après s'être entretenu avec un chef de projet chez Ipsos.
La même étude explique que la volonté de donner la priorité à l'emploi, quand il devient rare, aux citoyens natifs, est encore plus forte dans d'autres pays. Plébiscitée par 82% de la population en Serbie, 81% en Russie, ou encore 73% en Turquie, la préférence nationale en termes d'emploi est en moyenne populaire auprès de 60% de la population, dans les 27 pays concernés par l'étude Ipsos, qui a sondé 18 000 personnes.
«En France [...] la préférence nationale est souvent liée au Rassemblement national mais cette question est portée partout dans le monde, parfois par des partis politiques moins ostracisés», note pour sa part Chloé Morin, le chef de projet Ipsos cité par Le Figaro.