«Ne bradons pas la laïcité» : torse nu, une femme s'invite à la marche contre l'islamophobie (VIDEO)
Des centaines de manifestants marchaient à Paris, ce 10 novembre, pour dire «STOP à l'islamophobie». Une femme le torse nu, qui n'était finalement pas une Femen, s'est alors invitée dans leurs rangs, avant d'en être exfiltrée.
Ce 10 novembre, une femme a brandi, au sein de la manifestation contre l'islamophobie à Paris, une grande pancarte sur laquelle était écrit : «Le blasphème est un droit républicain.» Puis, après qu'un membre de la mobilisation lui arrache des mains sa pancarte, l'activiste a enlevé son sweat-shirt, laissant voir, sur son torse nu, les mots écrits de noir : «Ne bradons pas la laïcité» – un procédé typique du mouvement féministe Femen, spécialiste des actions spectaculaires et polémiques.
Pourtant, un peu plus tard, l'organisation féministe a spécifié sur Twitter ne pas être à l'origine de l'action : «La tactique Femen a été utilisée par une activiste sans accord du mouvement. Femen se bat pour le droit au blasphème contre toutes les religions, y compris l’islam et pour le respect et la dignité des personnes, y compris des musulmans.»
La jeune femme est restée une trentaine de seconde poings levés, torse nu, parmi le cortège, avant d'en être exfiltrée par le service d'ordre. Celui-ci, selon un reporter de BFM TV et une journaliste du Figaro, protégeait, en outre, l'activiste de certains manifestants.
Ce 10 novembre, plusieurs milliers de personnes manifestants ont répondu à l'appel à manifester, ce 10 novembre, à Paris pour dire «STOP à l'islamophobie» et à la «stigmatisation grandissante» des musulmans, après l'attaque d'une mosquée et de nouvelles tensions autour du voile islamique.
Cet appel, publié dans Libération le 1er novembre par une cinquantaine de personnalités et organisations, a été commenté amplement par la presse, en raison des divisions qu'il a mises en lumière au sein de la gauche française.