Protection renforcée autour de Macron, télétravail... L'Elysée tente de contrer le coronavirus
Alors que le ministre de la Culture est atteint par le coronavirus, l'Elysée tente de limiter les risques de contamination en interne. Un proche collaborateur du chef de l’Etat travaille par exemple depuis son domicile, à titre de précaution.
Alors que le coronavirus a contaminé, parmi des centaines d'autres Français, le ministre de la Culture Franck Riester, l'Elysée a mis en place plusieurs mesures visant à limiter les risques de contagion au plus haut sommet de l'Etat.
Patrick Strzoda tenu à distance à titre de précaution
Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président Emmanuel Macron et l'un de ses plus proches collaborateurs, va travailler à distance, depuis chez lui,car il a été au contact d'un cas de coronavirus la semaine dernière, selon la présidence qui confirmait ainsi une information de M6. «Il sera testé aujourd'hui ou demain. Son adjoint assure la continuité du service», a précisé l'Elysée qui ajoute qu'il ne présente pas de symptômes.
La protection autour d’Emmanuel Macron renforcée
Dans le même temps, face à la propagation du virus, l’Elysée a décidé de prendre une batterie de mesures pour limiter le risque de contamination au sein de l’équipe présidentielle. Ainsi, comme l’a révélé plus tôt France inter, «la présidence veut limiter les réunions et privilégier téléphone et visioconférences». Par ailleurs, «des salles dédiées seront installées, les chaises espacées d’un mètre» et «chaque espace accueillant une réunion sera désinfecté».
Il ne fait pas partie des personnes les plus vulnérables
Dans les bureaux d’Emmanuel Macron qui n’accueillent désormais plus de réunions, une attention particulière est portée aux objets qu’il touche afin de «préserver [son] espace de travail», a fait savoir l’Elysée qui a en outre indiqué qu’«un espace est maintenu autour de lui».
Contrôle du personnel
Les 800 membres du personnel de l'Elysée font également l'objet d'un contrôle : ceux d'entre eux ayant été en contact avec une personne contaminée ou s’étant rendus dans un foyer de contamination (cluster), ont été invités à rester chez eux. Les visites publiques ont par ailleurs été suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Malgré ses fréquents déplacements – il s’est rendu dans la matinée du 10 mars dans un centre d’appel 15 du Samu – et alors que le ministre de la Culture Franck Riester a été contaminé par le virus, le chef de l’Etat ne fera pas pour l’heure l’objet d’un examen de détection au covid-19 : «Cette option n'a pas été retenue car il devrait alors l'être tous les jours, et ça n'est pas de bon aloi que de rajouter du travail aux laboratoires alors qu'il ne fait pas partie des personnes les plus vulnérables», explique un proche conseille au JDD.
En France, au 9 mars, plus de 1 400 cas de contaminations et 30 morts ont été recensés. Afin de freiner la propagation de l'épidémie le gouvernement a récemment annoncé l'interdiction des rassemblements de plus de 1 000 personnes.