Le confinement dans les banlieues : selon Nunez ce ne serait «pas une priorité»
Selon Le Canard enchaîné, qui s'est procuré le compte-rendu d'une visioconférence de Beauvau, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur aurait déclaré que faire respecter les mesures de confinement «dans les quartiers» n'était «pas une priorité».
Le journal Le Canard enchaîné publie ce 25 mars un article en page 2 soulignant la volonté du gouvernement de ne pas froisser les populations vivant «dans les quartiers», selon l'expression employée par Laurent Nunez lui-même. Le palmipède assure avoir eu accès à un compte-rendu d'une visioconférence tenue le 18 mars et réunissant Beauvau et des préfets... au lendemain du début des opérations de confinement sur le territoire, donc.
Selon cet article du Canard, intitulé «un confinement allégé pour les banlieues», le secrétaire d'Etat à l'Intérieur aurait déclaré au cours de cette réunion : «Ce n'est pas une priorité que de faire respecter dans les quartiers les fermetures de commerces et de faire cesser les rassemblements.»
Une préconisation qui aurait d'ailleurs emporté l'approbation d'un préfet de la zone Sud-Est qui aurait précisé, toujours selon cette même source, qu'«il ne fallait pas mettre le feu aux banlieues en essayant d'instaurer un strict confinement» (selon les mots du journal qui résume ainsi la réaction du préfet).
Un autre préfet, du Nord cette fois, aurait pour sa part affirmé concernant les commerces de nuit dans ces secteurs : «Ils exercent une forme de médiation sociale»... Et le palmipède de proposer, espiègle : «Entre le Covid-19 et la population ?»
Autre information distillée par Le Canard enchaîné dans cet article : une adaptation du dispositif Sentinelle serait à l'étude en Ile-de-France pour faire respecter les règles de confinement. «Parce que les militaires ne tombent pas malades, eux ?», s'interroge l'hebdomadaire satirique...