«Action déterminée contre le séparatisme islamiste» : Darmanin annonce la fermeture de neuf mosquées
- Avec AFP
Alors que le débat parlementaire sur le projet de loi «confortant les principes républicains» va débuter, le ministre de l'Intérieur a annoncé sur Twitter que neuf lieux de culte musulman avaient été fermés sur les 18 «particulièrement surveillés».
Neuf salles de prières ou mosquées ont été fermées ces dernières semaines en France, dont huit pour des raisons administratives, a fait savoir le 15 janvier 2021 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avant le début du débat parlementaire sur le projet de loi «confortant les principes républicains».
Nous menons une action déterminée contre le séparatisme islamiste
«Parmi les 18 lieux de culte qui étaient particulièrement surveillés à ma demande, 9 ont pu être fermés», a-t-il écrit sur Twitter. «Nous menons une action déterminée contre le séparatisme islamiste», a ajouté le ministre qui avait annoncé le 2 décembre une «action massive» et des contrôles de «76 mosquées».
Conformément aux instructions du Président de la République et du Premier ministre, nous menons une action déterminée contre le séparatisme islamiste.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 15, 2021
👉 Parmi les 18 lieux de culte qui étaient particulièrement surveillés à ma demande, 9 ont pu être ferméshttps://t.co/E2dfPLLuBW
Parmi les huit salles de prières et mosquées fermées pour raisons administratives, cinq l'ont été pour non-conformité avec des normes de sécurité. Elles sont situées à Montmagny, Goussainville (Val-d'Oise), Thiers (Puy-de-Dôme), Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) et au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), a précisé l'entourage du ministre à l'AFP, confirmant une information du Figaro.
«34 contrôles» menés ces dernières semaines dans des lieux de culte musulman
Trois autres mosquées ont été fermées «pour des motifs variés», a ajouté la même source. Notamment à Sevran (Seine-Saint-Denis) où un arrêté de fermeture a été pris pour une salle qui «s'était reconstituée», tout comme à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour une «salle non déclarée», a précisé l'entourage du premier flic de France.
Le ministre inclut dans son décompte la mosquée de Pantin, fermée en novembre pour six mois, en particulier pour avoir relayé une vidéo qui avait mis en cause Samuel Paty avant son assassinat.
D'autres mosquées, à Lunel (Hérault) et Marseille, ont par ailleurs fait l'objet de «procédures judiciaires» et de «contrôles fiscaux», a encore dit l'entourage.
Au total, «34 contrôles» ont été menés ces dernières semaines dans des lieux de culte musulman, selon l'entourage.
Le projet de loi «confortant le respect des principes de la République», également appelée loi contre les séparatismes, sera soumis aux députés à partir du 18 janvier en commission spéciale à l'Assemblée nationale, avant un débat dans l'hémicycle à partir du 1er février.