Un photojournaliste agressé et grièvement blessé dans un quartier sensible de Reims
Un photographe du quotidien L'Union a été violemment agressé dans un quartier sensible de Reims alors qu'il couvrait un rassemblement de jeunes. Son pronostic vital est engagé. Une enquête est ouverte pour tentative de meurtre.
Le quotidien régional L'Union a informé le 27 février 2021 que l'un de ses photographes, Christian Lantenois, a été grièvement blessé le même jour après avoir été attaqué par «un groupe de jeunes» dans le quartier Croix-Rouge à Reims, alors qu'il effectuait son travail. «Son état reste très préoccupant […] son pronostic vital est engagé», précise le quotidien.
Cet après-midi à #Reims, notre confrère et photographe Christian Lantenois a été très grièvement blessé à Croix-Rouge, alors qu'il effectuait son travail. Son état est très préoccupant. https://t.co/gYTxCMWT70pic.twitter.com/AAjUE1hq0T
— L'Union-L'Ardennais (@UnionArdennais) February 27, 2021
Selon le média local, le procureur de la République de Reims a ouvert une enquête pour tentative de meurtre à la suite de cette agression. La victime aurait en effet reçu un projectile à la tête, possiblement «un pavé».
D'après L'Union, la tension est montée d'un cran dans le quartier vers 14h30, à la suite d'une intervention de police pour suspicion de blessure par balle, qui s'avérera être une simple rumeur. Mais sur les lieux, il y avait «une trentaine de jeunes […] munis de barres de fer, de clubs de golf et d’extincteurs». Le journaliste a été pris à partie quand il s'est rendu sur place.
«Il semblerait qu'il était présent pour des raisons professionnelles et qu'il semblait couvrir des regroupements de jeunes. Le reste des circonstances est encore inconnu et mérite d'être clarifié», a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, ajoutant que du matériel photographique pourrait avoir été détruit.
Le journaliste aurait été retrouvé au sol, aux alentours de 15h30, là «où il y avait manifestement un mouvement de jeunes», a pour sa part déclaré à l'AFP le préfet de la Marne, Pierre N'Gahane. «Le quartier reste un quartier sensible. Il y a un an, juste avant le confinement, il y a eu deux séries d'affrontements entre les jeunes de ce quartier et d'un autre quartier. Redoutant ce type de problème, les policiers occupaient l'espace», a ajouté le préfet, précisant que le photojournaliste était arrivé quelques minutes avant l'une de ses collègues et que celle-ci «l'aurait découvert» au sol.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a rapidement réagi à cette agression : «Mes pensées accompagnent le photojournaliste grièvement blessé dans le cadre de son travail à Reims. Solidarité avec la rédaction de L'Union/L'Ardennais et l’ensemble de la profession. La police nationale est pleinement mobilisée pour identifier et interpeller les auteurs.»
Mes pensées accompagnent le photo-journaliste grièvement blessé dans le cadre de son travail à Reims. Solidarité avec la rédaction de l’@UnionArdennais et l’ensemble de la profession.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 27, 2021
La @PoliceNationale est pleinement mobilisée pour identifier et interpeller les auteurs. https://t.co/YTiQAi0thq
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a également exprimé son soutien «sans faille» et sa «solidarité» auprès du photojournaliste et de la rédaction du journal.
Aujourd’hui un photo-journaliste a été victime d’une lâche agression dans l’exercice de son métier.
— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) February 27, 2021
Cher @LantenoisChl et chers journalistes de @UnionArdennais soyez assurés de mon soutien sans faille et de ma solidarité dans cette épreuve. https://t.co/33nHRa4WbS