André Bercoff : «On ne se bat pas à coup de censure !» (VIDEO)
Invité de RT France, l'éditorialiste André Bercoff est revenu sur les raisons de sa colère contre le journalisme actuel et les menaces qu'il perçoit pour la liberté d’opinion. Il regrette une «doxa» voire un «mimétisme» chez certains journalistes.
Sur RT France ce 3 juin, l'éditorialiste André Bercoff est notamment revenu sur la demande du conseiller de l'Elysée Stéphane Séjourné de comptabiliser le temps de parole de certains éditorialistes, en visant notamment le polémiste Eric Zemmour. «Certains politiques deviennent les commentateurs de leur propre inaction», a-t-il déclaré à propos de cette déclaration.
L'éditorialiste a ensuite dénoncé un certain conformisme médiatique : «Certains journalistes pour des raisons économiques et autres [...] sont malheureusement – et ce n'est pas toujours leur faute – amenés à faire du commentaire et de la paraphrase alors que l'alpha et l'oméga du journalisme c'est quand même l'enquête [et] le terrain». «Malheureusement [dans] l'économie du journalisme et des médias [...] il y a une espèce de mimétisme total qui consiste à, [plutôt que] de faire de l'enquête qui demande du temps et des moyens, se copier l'un l'autre ou d'avoir une espèce de doxa», a-t-il ajouté. Une doxa qui entraîne, selon lui, les journalistes à avoir globalement le «même point de vue».
«Je demande à ce qu'il y ait véritablement une diversité», a ajouté André Bercoff, qui a dénoncé le fait «que des gens qui prônent la diversité, les différences, un certain nombre de valeurs» acceptent difficilement des personnes en face d'eux «qui ne pensent pas comme eux». «Le débat c'est la liberté d'expression», a-t-il ajouté en avançant que «la liberté ne se divise pas. La liberté, elle n’est pas de droite ou de gauche, elle est».
Réagissant également au projet gouvernemental de mise en place dès septembre d'une agence nationale visant à lutter contre les manipulations de l'information en provenance de l'étranger, André Bercoff a affiché une opposition franche : «On ne se bat pas à coup de censure !»