Zemmour relaxé par la cour d'appel concernant ses propos sur l'immigration et l'islam
Condamné en première instance à 10 000 euros d'amende, Eric Zemmour a été relaxé par la cour d'appel de Paris à propos d'un discours prononcé en 2019 lors d'un discours politique. Il était poursuivi pour injure et provocation à la haine.
Le journaliste et essayiste Eric Zemmour a été relaxé par la cour d'appel de Paris le 8 septembre. Il était poursuivi pour injure et provocation à la haine lors d'un discours prononcé en 2019 durant un rassemblement politique et dont plusieurs passages concernaient l'islam et l'immigration. Il avait été condamné en première instance à 10 000 euros d'amende.
Lors d'une «convention de la droite» co-organisée par le magazine L'Incorrect, le mouvement politique Racines d'avenir ainsi que le Cercle Audace, le 28 septembre 2019, Eric Zemmour avait fustigé des immigrés «colonisateurs» et dénoncé, selon lui, une «islamisation de la rue». Il avait également décrit le voile et la djellaba comme des «uniformes d'une armée d'occupation».
«Les opinions, même choquantes, doivent pouvoir s'exprimer, néanmoins les faits reprochés vont plus loin et outrepassent les limites de la liberté d'expression puisqu'il s'agit de propos injurieux envers une communauté et sa religion», avait fait valoir en première instance la présidente de la 17e chambre correctionnelle.
Le journaliste a réagi à la décision sur Twitter. «Je viens d’être relaxé, mais c’est la philosophie de ces lois liberticides que je critique. #StopCensure», a-t-il fait valoir, faisant allusion aux «lois qui restreignent la liberté d'expression en France».
Eric Zemmour sera également convoqué ce 8 septembre devant le tribunal pour une autre déclaration, de décembre 2020 cette fois-ci, dans laquelle il avait qualifié les mineurs isolés de «violeurs» et d'«assassins». L'AFP explique que ce procès pourrait lui être renvoyé.