Annulation du «contrat du siècle» : les salariés de Naval Group se mobilisent (REPORTAGE)
Alors que l'annulation de la vente de sous-marins français à l'Australie menace au moins 1000 emplois, la CGT a appelé ce 23 septembre à manifester devant le siège de l’industriel français situé à Paris.
L’annulation du «contrat du siècle» entre la France et l’Australie, prévoyant la vente de sous-marins français, inquiète les syndicats alors que près de 1 000 emplois seraient menacés au sein de Naval Group. Face à cette situation, la CGT a organisé un rassemblement ce 23 septembre devant le siège de l’industriel français dans le XVe arrondissement de Paris. L’objectif : défendre les salaires et la préservation de tous les emplois.
La CGT craint en effet que Naval Group utilise cette rupture de contrat avec l'Australie comme pretexte pour mettre en place des plans sociaux alors que le groupe est en bonne santé financière. «On ne laissera pas la direction profiter de la situation pour réduire les emplois. On a de nombreux contrats qui sont aujourd'hui en cours [...]. Notre revendication, c'est de se reconcentrer clairement sur la stratégie d'entreprise, sur la stratégie de la défense pour la France», explique ainsi au micro de RT France Nicolas Le Nédic, délégué central de la CGT.
Des incertitudes demeurent par ailleurs concernant les indemnisations payées par l'Australie (la presse australienne évoque le montant de 250 millions d'euros) et sur la perte du chiffre d'affaire de Naval Group, une baisse de 10 à 15% de ce dernier étant évoquée par l'UNSA.