Manche : au moins 27 morts après le naufrage d'une embarcation de migrants
- Avec AFP
La naufrage d'une embarcation de migrants dans la Manche a fait au moins 27 morts selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur faisait état de cinq morts. Emmanuel Macron promet de «retrouver les responsables».
Au moins 27 migrants sont décédés ce 24 novembre dans le naufrage de leur embarcation dans la Manche selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur. Plus tôt, Emmanuel Macron avait annoncé le chiffre de 31 morts. Le premier bilan donné par le ministère de l'Intérieur faisait état d'au moins cinq personnes décédées et «cinq inconscientes».
«La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière» a affirmé le chef de l'Etat qui a promis de «retrouver les responsables». Il par ailleurs a exigé le renforcement immédiat des moyens de l'agence Frontex aux frontières extérieures de l'Union européenne et appelé à une «une réunion d'urgence des ministres européens concernés par le défi migratoire».
De son côté, le Premier ministre Jean Castex a déploré une «tragédie». «Mes pensées vont aux nombreux disparus et blessés, victimes de passeurs criminels qui exploitent leur détresse et leur misère», a écrit le chef du gouvernement dans un message publié sur Twitter, en assurant suivre «la situation en temps réel».
Le naufrage survenu dans la Manche est une tragédie.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) November 24, 2021
Mes pensées vont aux nombreux disparus et blessés, victimes de passeurs criminels qui exploitent leur détresse et leur misère.
Je suis la situation en temps réel.@GDarmanin se rend sur place.
Gérald Darmanin accuse les passeurs
«Forte émotion devant le drame des nombreux morts dû au chavirage d'un bateau de migrants dans la Manche. On ne dira jamais assez le caractère criminel des passeurs qui organisent ces traversées», a tweeté Gérald Darmanin dans un premier temps avant sa venue dans le Nord.
Forte émotion devant le drame des nombreux morts dû au chavirage d’un bateau de migrants dans la Manche.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 24, 2021
On ne dira jamais assez le caractère criminel des passeurs qui organisent ces traversées. Je me rends sur place.
Sur place, il a reporté «la responsabilité de ce drame [sur] des passeurs, qui mettent en danger le vie d’hommes, de femmes et d’enfants sans aucun scrupule».
La responsabilité de ce drame est avant tout celle des passeurs, qui mettent en danger le vie d’hommes, de femmes et d’enfants sans aucun scrupule. Nos policiers et nos gendarmes sont mobilisés au quotidien pour lutter contre ces criminels. pic.twitter.com/q5zLByTCi2
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 24, 2021
Du côté britannique, le Premier ministre Boris Johnson a convoqué une réunion de crise. Il s'est dit «choqué, révolté et profondément attristé» par cette nouvelle.
Le parquet de Dunkerque a annoncé à l'AFP l'ouverture d'une enquête pour «aide à l'entrée au séjour irrégulier en bande organisée» et «homicide involontaire aggravé». Selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, trois hélicoptères et trois bateaux participent aux recherches.
Le 19 novembre, la préfecture maritime avait comptabilisé 31 500 tentatives de départ vers la Grande-Bretagne et 7 800 migrants sauvés, depuis le début de l'année. Ces tentatives de traversée ont causé un total de «sept décès ou disparus» depuis le 1er janvier, avait-elle ajouté.